Tennis-US Open : une mère finlandaise, une ambition assumée... 10 choses à savoir sur Lucas Pouille

La joie de Lucas Pouille.
La joie de Lucas Pouille. © Don EMMERT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le jeune tennisman français, qualifié pour les quarts de finale de l’US Open grâce à son immense exploit contre Rafael Nadal, est annoncé comme le futur numéro 1 français.

Une performance de titan pour entrer avec fracas dans le grand monde. Lucas Pouille (25e joueur mondial) s’est définitivement fait un nom dans la nuit de dimanche à lundi, en réussissant l’immense exploit d’éliminer Rafael Nadal en 8e de finale de l’US Open, au terme d’un combat en cinq sets (6-1, 2-6, 6-4, 3-6, 7-6 (6)).

Sur le court Arthur Ashe, le plus grand stade de tennis du monde, le Français de 22 ans a écrit la plus belle page de sa jeune carrière. Mais qui est donc cet espoir tricolore, encore méconnu du grand public ?

  • Sa jeunesse : une mère finlandaise et un enfant de la balle

Une mère finlandaise. Lucas Pouille est né à Grande-Synthe, dans le Nord, d’un père français et d’une mère finlandaise. Pour la petite histoire, ses parents se sont rencontré en Angleterre, où ils effectuaient leurs études.

Un espoir vite repéré. Le numéro 4 français a commencé le tennis à l’âge de huit ans. Des débuts vite remarqués, puisqu’il a été repéré très tôt par la Fédération française de tennis qui lui a fait intégrer ses structures d’entraînement.

Il n’a pas fait d’étincelles en junior. Mais contrairement à Monfils, Tsonga ou Gasquet, Lucas Pouille n’a jamais fait d’étincelles sur le circuit junior. Son meilleur résultat : un quart de finale de l’Open d’Australie junior en 2011. Pour autant, pas de quoi l’empêcher de poursuivre sa progression.

  • Sa carrière : le jeune qui monte, qui monte, qui monte…

Une progression constante. Car celui qui est annoncé depuis plusieurs années comme le grand espoir tricolore a connu une trajectoire linéaire, franchissant patiemment les étapes. Professionnel depuis 2010, Lucas Pouille a fait ses classes dans les tournois Challenger et Future (les divisions inférieures du tennis mondial) avant de s’inviter régulièrement à l’ATP. Cinq ans plus tard, en 2015, il entre dans le top 100. Il n’en sortira plus.  

2016 : l’année de l’explosion. Mais c’est bel et bien cette année que le Nordiste a explosé. Il atteint les 8e de finale des Masters 1000 de Monte Carlo  et de Miami, avant de décrocher sa première finale sur le circuit ATP à Bucarest, battu par Fernando Verdasco. Puis en juin, il se révèle aux yeux du grand public à Wimbledon, où il s’incline en quarts de finale contre Berdych, après avoir notamment sorti Del Potro et Tomic.

Conseillé par Yannick Noah. A 22 ans, Lucas Pouille disputera donc son deuxième quart de finale de Grand Chelem à l’US Open. A son âge, seul un autre Français avait réussi pareille performance : Yannick Noah. Plus qu’un symbole, puisque l’ancien vainqueur de Roland-Garros l’a pris sous son aile et lui délivre des conseils depuis 2014. Alors, Lucas Pouille parviendra-t-il à imiter son aîné ? C’est tout ce qu’on lui souhaite.

Une première réussie en Coupe Davis. Outre sa belle année sur le circuit ATP, Lucas Pouille a également réussi ses débuts en Coupe Davis. Le jeune Tricolore, convoqué par Yannick Noah (encore lui) en quarts de finale pour affronter la République Tchèque, mi-juillet, a gagné son simple contre Vesely en trois sets, participant à la qualification pour les demi-finales.  

  • Son caractère : ambitieux et travailleur

Une ambition assumée. Lucas Pouille sait ce qu’il veut. Son ambition : intégrer le ghotta du tennis mondial. "Je vise le top 10, le top 5. Je veux gagner des grands tournois, un Grand Chelem", avait-il déclaré l’an dernier à L’Equipe.

Il se consacre totalement à sa carrière. Pour atteindre ses objectifs, Lucas Pouille s’est en tout cas donné les moyens. Ce travailleur acharné s’est entouré d’un préparateur physique et d’un kiné, qu’il paye sur son propre argent, comme l’explique Libération. Et pour optimiser encore plus ses chances, il a déménagé à Dubaï au début de l’année pour pouvoir bénéficier d’un climat favorable. Comme un certain Roger Federer, qui vient s’y préparer en hiver.

Il a dézingué Paire en conférence de presse. Lucas Pouille a également un sacré caractère. La preuve, avec sa sortie musclée contre son compatriote Benoît Paire, exclu des Jeux olympiques cet été en raison de son comportement. "Il y en a qui crachent sur le maillot de l'équipe de France et moi je le vénère", avait-il déclaré. Faut pas le chercher, Lucas Pouille.