Scandale de la FIFA : "de nouvelles saisies" dans l'enquête

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B.W. avec AFP , modifié à
JUSTICE - Le procureur suisse en charge de l'enquête sur le scandale de corruption qui a éclaboussé la FIFA ces derniers mois a annoncé de nouvelles saisies et de nouvelles poursuites. 

La saga judiciaire est loin d'être terminée. C'est ce qui est ressorti de la conférence de presse donnée par le procureur suisse Michael Lauber au sujet de l'enquête ouverte sur l'attribution des deux prochains mondiaux (en 2018 en Russie et en 2022 au Qatar). En effet, il a annoncé avoir saisi "des actifs financiers, y compris des appartements dans les Alpes suisses." En parallèle, la ministre américaine de la justice et ancienne procureure de New York Loretta Lynch s'est également exprimée. Et pour cause, les Etats-Unis tentent également de faire la lumière sur cette affaire. La membre de l'administration Obama a affirmé vouloir "engager des poursuites contre d'autres personnes et organisations". 

150 millions de dollars de rétrocommissions. Depuis le 27 mai et l'interpellation à Zurich, à la demande de la justice américaine, de sept hauts responsables du football, deux jours avant la réélection de Sepp Blatter pour un cinquième mandat à la tête de la Fédération internationale de football (Fifa), les révélations n'ont pas cessé. Au total, 14 personnes sont visées par la justice new-yorkaise: 9 membres de la Fifa, tous d'Amérique du Sud ou centrale, et 5 hommes d'affaires, dans le secteur du marketing sportif. D'après l'enquête américaine, lancée par Mme Lynch alors qu'elle était encore procureur à New York, ce sont 150 millions de dollars de pots-de-vin et de rétrocommissions qui auraient circulé dans les hautes sphères du football, depuis 25 ans.

10 millions de dollars pour le Mondial 2010. Accusation phare du FBI et de l'IRS, le fisc américain: ces 10 millions de dollars que l'Afrique du Sud aurait versés à la Concacaf, la confédération d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes, en 2008, en contrepartie de trois voix pour obtenir le Mondial-2010. Une somme qui aurait en majeure partie profité à Jack Warner, alors président de la Concacaf et toujours patron de la Fédération des Caraïbes (CFU).