Face au pays de Galles, que peut espérer le XV de France ?

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François Dujarrier , modifié à
Le XV de France affronte dimanche à 9h15 le pays de Galles en quart de finale de la Coupe du monde. Si les Bleus ne sont pas favoris face aux Gallois, ils ont tout de même des raisons d'y croire pour se qualifier dans le dernier carré.
ANALYSE

Certes, les Bleus ont enregistré trois victoires en trois rencontres de cette coupe du monde de rugby et abordent la phase finale invaincus, certes, la première période contre l'Argentine a été convaincante, mais "on ne sait pas trop ce que vaut cette équipe", commente notre consultant Eric Blanc, dans Europe 1 Sport, dont vous pouvez retrouver le débat intégral ci-dessus. "Elle manque de constance et de continuité". Le choc attendu contre l'Angleterre lors de la dernière journée de la phase de poules, finalement annulé à cause du typhon Hagibis, aurait peut-être permis d'y voir plus clair. Au lieu de ça, le XV de France a pu bénéficier d'une semaine supplémentaire, pour récupérer et se préparer au quart de finale. 

L'expérience galloise face à la maladresse française

Et la France a une revanche à prendre, sur elle-même et contre le pays de Galles. En février dernier, elle s'était inclinée au Stade de France (19-24) après avoir mené 16-0, lors du Tournoi des VI nations. Vainqueurs à sept reprises sur les huit dernières confrontations directes, les Gallois s'avancent naturellement en favoris. "Ils multiplient les temps de jeu, ont plus d'expérience. Ils savent jouer dans la largeur, alterner avec le combat, la vitesse et le déplacement" , analyse encore notre consultant à propos de cette équipe qui a selon lui "l'ambition cachée d'aller en finale". 

La maladresse française n'améliore pas notre cote avant cette rencontre dont le vainqueur affrontera le surprenant Japon ou la toujours redoutable Afrique du Sud en demi-finale. "On a les mains beurrées, huilées, on concède des turn-over et des pénalités", déplore encore Eric Blanc. L'ancien joueur Jean-Baptiste Lafond abonde : "Il y a toujours de l'espoir, mais au niveau du rythme pendant quatre-vingt minutes, on n'est pas favoris". 

Notre jeunesse et notre insouciance en point fort

L'espoir de rester une semaine de plus au Japon existe cependant bel et bien. D'abord quand on regarde le profil de l'adversaire. "Il est préférable de rencontrer les Gallois que les équipes d’hémisphère sud" comme la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Afrique du Sud, estime Éric Blanc. "Pour l'instant sincèrement à part cette première mi-temps face à l'Argentine, on ne fait pas grand-chose. Maintenant, les joueurs croient en eux et sont face à un 'demi Everest', même si ce tirage est globalement favorable par rapport à ce qu'il reste dans le tableau", poursuit notre consultant. 

La jeunesse et l'insouciance française pourraient également être des clés de ce matche face à la deuxième nation au classement mondial. Parmi les 31 joueurs présents au Japon, 22 participent à leurs première Coupe du monde. Et parmi eux, "on a une charnière Dupont-Ntamack qui va au feu". Éric Blanc résume bien l'enjeu du match de dimanche matin : "C'est un quart, qu'est ce qu'on risque ? Une bonne surprise de gagner."