Castres 1:17
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avec AFP , modifié à
Dans une demi-finale extrêmement disputée à Nice, Castres est sorti vainqueur de son duel face à Toulouse (24-18) et se qualifie pour la finale du Top 14. Au Stade de France, le vendredi 24 juin prochain, Castres affrontera le vainqueur de l'autre demi-finale qui opposera ce samedi Bordeaux-Bègles à Montpellier.

Castres, premier de la phase régulière, s'est qualifié pour la finale du Top 14 grâce à sa victoire sur Toulouse (24-18), tenant du titre, vendredi en demi-finale à Nice. Les Castrais affronteront le vendredi 24 juin au Stade de France le vainqueur de la deuxième demi-finale, samedi, entre Montpellier et Bordeaux-Bègles, également programmée sur la Côte d'Azur.

Une entame toulousaine

Dans l'antre habituelle des footballeurs de l'OGC Nice, plutôt équitablement partagée entre supporters rouges et bleus, le Stade toulousain, comme lors de son barrage victorieux contre La Rochelle (33-28) la semaine dernière, avait pourtant imprimé un gros rythme d'entrée. Une entame pied au plancher récompensée par un essai -- possiblement entaché d'un en-avant -- dès la 2e minute de l'ailier international Matthis Lebel, qui s'est engouffré dans un intervalle à l'intérieur pour aller aplatir entre les poteaux, face au kop castrais, particulièrement bruyant.

Dominateurs en conquête, les hommes d'Ugo Mola ont progressivement baissé le ton et laissé par leur indiscipline les Castrais revenir dans le match grâce au pied précis de leur ouvreur argentin Benjamin Urdapilleta. Enhardi par les deux cartons jaunes infligés au géant australien Rory Arnold et au talonneur Julien Marchand, Castres, après avoir laissé passer l'orage, aurait même pu basculer en tête à la pause sans un essai refusé par la vidéo à l'ailier Geoffrey Palis (9-10).

Une fin de match castraise

Sous une température plus supportable que celle sévissant en Occitanie, le club tarnais, nettement moins sollicité que son adversaire depuis plusieurs mois, a finalement pris les devants dès le retour des vestiaires.

Le demi de mêlée uruguayen, Santiago Arata, passé dans la hiérarchie castraise du poste devant l'icône locale Rory Kockott, célébré par ses supporters, est allé aplatir en filou au ras d'un ruck le premier essai de son équipe (16-10, 43e). Sur un exploit individuel de l'ouvreur des Bleus Romain Ntamack, dont l'accélération a mystifié la défense adverse, Toulouse a semblé reprendre un temps le fil de son match.

Mais le CO, toujours aussi combatif, s'est arraché pour forcer la décision dans les dix dernières minutes et valider pour de bon son billet pour le Stade de France grâce à un nouvel essai, inscrit cette fois par l'arrière Julien Dumora.

Saison blanche

Un match à l'image d'une saison en dent de scie pour Toulouse, qui avait bien démarré avant de connaître un gros passage à vide au cœur de l'hiver en l'absence de ses nombreux internationaux français, retenus par le Tournoi des six nations. Piqué dans son orgueil par sa lourde défaite en demi-finale de la Coupe d'Europe contre les Irlandais du Leinster (40-17), le plus gros palmarès du rugby français semblait avoir retrouvé son meilleur niveau la semaine dernière en barrage contre La Rochelle.

Il est retombé dans ses travers et réalise une saison blanche forcément décevante au regard de la qualité de son effectif. Le recrutement effectué pour la saison prochaine (Pierre-Louis Barassi, Melvyn Jaminet, Arthur Retière, Ange Capuozzo...) pourrait lui permettre de vite rebondir.