Roland-Garros : indétrônable Rafael Nadal !

Rafael Nadal avec le trophée, "son" trophée.
Rafael Nadal avec le trophée, "son" trophée. © Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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, à Roland-Garros , modifié à
Rafael Nadal, intraitable en finale, a remporté son onzième titre à Paris grâce à sa nette victoire en trois sets (6-4, 6-3, 6-2) contre l'Autrichien Dominic Thiem.

"Rafa" est solidement installé sur son trône et ne compte pas l'abandonner de sitôt. Rafael Nadal (n°1 mondial), une nouvelle fois injouable en finale, a décroché son onzième titre à Roland-Garros grâce à sa nette victoire, en trois sets (6-4, 6-3, 6-2) et 2h42, face à Dominic Thiem. Magnanime, le "roi" de la terre battue a laissé espérer le jeune Autrichien de 24 ans (8ème) durant une heure, le temps de la première manche.

Mais même Thiem, le seul joueur à l'avoir battu sur ocre ces deux dernières années et loin d'être ridicule sur cette finale, ne pouvait rien face à un Nadal à ce niveau-là. Les deux dernières manches, à sens unique, ont été un condensé de l'omnipotence de "Rafa" à Paris, désormais vainqueur de 17 titres en Grand Chelem, à trois unités de Roger Federer (20). Les drapeaux espagnols, bien plus nombreux que les autrichiens, pouvaient alors être fièrement déployés dans les gradins du court Central.

Thiem se saborde dans la première manche. Pendant un set, le premier, il y a pourtant vraiment eu match. Nadal a dégainé le premier, avec un break d'entrée sur une faute directe de Thiem. L'Autrichien, pas perturbé le moins du monde par ce début difficile, lui a immédiatement répondu en débreakant dans la foulée (2-2). Chaque point, chaque jeu a alors donné lieu à un combat acharné. Aux coups droits "lasso" de Nadal ont succédé les "parpaings" de Thiem dans un mano à mano de très haut niveau.

Mais, alors qu'on s'y attendait le moins, l'Autrichien a craqué. A 4-5, sur son service, Thiem a enchaîné quatre fautes directes pour offrir à Nadal, qui n'en demandait pas tant, le gain de cette superbe première manche (6-4) de près d'une heure. Le suspense venait de s'envoler.

Nadal intraitable, malgré des crampes. Car avec un set de retard, la mission est devenue quasiment impossible pour Thiem. Et elle l'a effectivement été, comme le résume cette statistique : à chaque fois que "Rafa" a remporté son premier set à Paris, il a fini par gagner le match. Alors oui, Dominic Thiem est parvenu, épisodiquement, à inquiéter le n°1 mondial. Nadal a par exemple effacé une balle de débreak dans la seconde manche d'une volée de revers somptueuse, avant de remporter magnifiquement le jeu (5-2). Thiem, auteur de nombreuses fautes directes et encore trop tendre, n'a plus jamais pris à défaut le taureau de Manacor, vainqueur autoritaire de la deuxième manche (6-3).

Le troisième set n'a été, comme attendu, qu'une formalité pour Nadal (6-2). Seule inquiétude pour l'Espagnol : des crampes, qui l'ont forcé à appeler le kiné pour se faire masser quelques secondes. Mais rien de bien méchant pour ce surhomme, et certainement pas de quoi entraver son implacable marche vers le titre. Car on ne commet pas impunément un crime de lèse-majesté. Dominic Thiem, qui avait eu l'outrecuidance de battre par deux fois l'ogre de l'ocre sur "sa" surface, a été brutalement rappelé à sa condition de simple prétendant au trône. Le roi est fort, vive le roi.