La chaîne Téléfoot n'a pas pu connaître la nature des propos échangés par Alvaro et Neymar. 3:41
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Antoine Cuny-Le Callet
Le directeur délégué de Téléfoot, Jean-Michel Roussier, était l'invité d'Europe 1 pour parler des début de la chaîne, principal diffuseur de la Ligue 1. Il est largement revenu sur les accusations de racisme formulées par le Brésilien Neymar à l'encontre de l'Espagnol Alvaro. Après un long travail de recherche, les images de l'altercation ne permettaient pas de connaître la nature des propos échangés.
INTERVIEW

Depuis une semaine, la polémique autour du match PSG-OM ne cesse d'enfler. Au terme d’une opposition marquée par une forte tension, l’attaquant brésilien du PSG Neymar a accusé le défenseur marseillais Alvaro de lui avoir adressé des insultes racistes. Selon le directeur délégué de la chaîne Téléfoot, diffuseur du match, l’étude des images n’a pas permis de connaître l’exacte nature des propos échangés. "Ils sont les seuls à savoir", affirme Jean-Michel Roussier.

"Objectivement, on est content que ce match ait pu avoir lieu [mais] la façon dont il s’est déroulé et conclu… je trouve cela regrettable", juge le directeur délégué de la chaîne. Cette rencontre phare du championnat français de football s’est soldée par cinq cartons rouges et "un flot d’insultes des deux côtés".

Pas "d'erreur éditoriale"

Conscient du tollé suscité par l’altercation entre Neymar et Alvaro, Jean-Michel Roussier assure avoir tout mis en œuvre pour faire la lumière sur cette affaire : "J’ai demandé aux journalistes de regarder, quasi une par une, toutes les images que l’on avait pour être sûr de ne pas passer à côté." Mais malgré les 19 caméras utilisées, les images ne permettent pas de mettre en évidence des propos racistes formulés par l’Espagnol : "Ce que l’on peut avoir, c’est Alvaro de dos, mais on n’a pas Alvaro de face."

Considérant l’importance du dispositif mis en place pour diffuser la rencontre, certains pointent une faute de la chaîne. Au micro d’Europe 1, Jean-Michel Roussier s’est insurgé contre toute accusation "d’erreur éditoriale". "Il faut arrêter de dire que l’on devait avoir [l'image]", clame-t-il, rappelant qu’une affaire similaire entre Zinédine Zidane et Marco Materazzi avait agité l’opinion. "Ce que dit Materazzi, on ne le lit pas sur les lèvres, ni on ne l’entend… Et on est sur une finale de Coupe du monde."