OM-PSG : y a-t-il encore match ?

Edinson Cavani face à l'OM en février 2017 (1280x640)
Edinson Cavani, ici face à Hiroki Sakai, en février dernier, a déjà marqué à quatre reprises face à l'OM. © Bertrand LANGLOIS/AFP
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Julien Froment et
Dimanche soir, le PSG, leader de la Ligue 1, se déplace au stade Vélodrome pour y affronter l'OM. Pour un résultat couru d'avance ?

Six ans bientôt que l'OM n'a plus battu le PSG. C'était le 27 novembre 2011 et pour le premier Classique de l'ère qatarienne, Marseille avait écrasé l'équipe de la capitale, alors entraînée par Antoine Kombouaré. Une autre époque. Depuis, le club de la capitale a enchaîné avec quatorze matches sans défaite, dont douze victoires, dont la dernière en date, le 26 février dernier, avait été aussi la plus large (5-1). Depuis, le club de la capitale s'est encore renforcé devant, avec les arrivées l'été dernier de Neymar et de Kylian Mbappé. C'est à se demander si le Classique prévu dimanche soir, entre le PSG, leader de la Ligue 1, et l'OM, 4ème, conserve encore un brin de suspense, et donc d'intérêt. Le service des sports d'Europe 1 est partagé sur cette question.

NON : "On connaît déjà le scénario de cet OM-PSG"

Par Julien FROMENT

Les supporters marseillais peuvent mettre la destinée de leur club entre les mains de Notre-Dame-de-la-Garde, c'est bien là leur seul espoir. Bien sûr, la sacro-sainte glorieuse incertitude du sport peut permettre aux Marseillais de rêver d’un doux exploit, dimanche. Mais les chiffres sont là : quatorze matches sans victoire toutes compétitions confondues face au PSG, la dernière victoire remontant à 2011, face à l'embryon du PSG qatarien. Depuis, les matches ont passé et Marseille a trépassé. La saison dernière, première année post-Zlatan (qui ne fut pas le dernier à tourmenter les Olympiens), les Parisiens avaient même infligé une défaite historique aux Marseillais, 1-5, du jamais-vu.

Et cette fois-ci, c’est la terrifiante "MCN" Kylian Mbappé-Edinson Cavani- Neymar, 31 buts (!) cette saison sur les 43 inscrits par le club de la capitale, qui débarque au Vélodrome... Mbappé a d’ailleurs annoncé la couleur : "On ne vient pas à Marseille pour rigoler, ni pour dormir."

Le Brésilien Neymar, qui va découvrir la chaude ambiance du Vélodrome, aura lui aussi envie de marquer ce match particulier de son empreinte.  Et quand on sait que la défense olympienne, avec déjà 15 buts concédés, fait partie du Top 5 des arrière-gardes les plus perméables du Championnat, Rudi Garcia aura beau retourner le problème dans tous les sens et aligner n’importe quelle défense, face à la "MCN" du PSG, l’OM risque bien de finir en PLS.

OUI : "le Classique relève parfois de l'irrationnel"

Par Nicolas ROUYER

Les statistiques, le passé (récent), les forces en présence, sur le papier, sur le terrain, tout ce que vous voulez, tout est évidemment en faveur du PSG. Mais, voilà, le Classique, comme on l'appelle désormais, n'est pas un match comme les autres. Il relève parfois de l'irrationnel. L'OM n'avait-il pas écrasé le PSG version Qatar tout juste né, en novembre 2011 ? Plus loin de nous, en mai 1999, le PSG, alors au plus mal, avait fait chuter l'OM, alors lancé vers le titre.

Plus loin encore, Basile Boli avait inscrit un but inoubliable et improbable lors de la fameuse victoire 3-1 en mai 1993. Ces Classiques, ce sont des coups de tête, des coups de patte inattendus ou des coups de génie, de Ronaldinho, de Pauleta, de Ribéry, de Ben Arfa. Et si, aujourd'hui, le talent est clairement du côté du PSG, l'OM, avec Payet ou Thauvin, n'en manque pas.

Enfin, si la défense de l'OM inquiète, difficile d'imaginer que Rudi Garcia n'ait pas retenu quelques leçons du 1-5 concédé la saison dernière. L'OM ne va certainement pas se jeter dans la gueule du loup comme a pu le faire Anderlecht mercredi et tant d'autres adversaires du PSG depuis le début de la saison. Face à la "MCN", il faut sans doute sacrifier son tempérament offensif (comme s'y était résolu l'OM au Parc des Princes, il y a un an, pour la première de Garcia sur le banc) et faire preuve de combativité dans la conquête (ou l'arrachage) du ballon, comme peut le faire par exemple un Luiz Gustavo, de retour dimanche. Pour un joueur de l'OM face au PSG, ce devrait être un minimum.