Montées-descentes en L1 : Thiriez met les points sur les "i"

Frédéric Thiriez, président de la LFP (1280x640) Franck FIFE/AFP
Frédéric Thiriez fustige "l'immobilisme et le conservatisme" de certains présidents de clubs de Ligue 2. © Franck FIFE/AFP
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Julien Froment
C'EST DIT - Le président de la Ligue de football professionnel ne veut pas céder à "l’immobilisme".

L’été sera chaud sur les pelouses de France, mais aussi dans les coulisses. La Ligue de football professionnel (LFP) a en effet voté à nouveau jeudi l’application des deux montées et deux descentes (au lieu de trois auparavant) en Ligue 1 et Ligue 2 pour la saison 2015-2016 - la saison qui vient donc - alors qu’un accord avait été conclu fin juin avec la Fédération française de football ,qui gère le championnat du National (équivalent de la 3e division), et les présidents des clubs de Ligue 2 pour que cette "nouveauté" soit appliquée pour la saison 2016-2017, soit dans deux ans.

Thiriez : "La LFP fait ce qu’elle veut". Présent au Centre national olympique et sportif français (CNOSF) vendredi matin, à l’occasion d’un forum sur l’emploi et l’insertion en vue de l’Euro 2016, Frédéric Thiriez, le président de la LFP, a réagi à cette grogne des présidents de Ligue 2. Pour lui, halte à "l’immobilisme et conservatisme", dont font preuve les "frondeurs", à savoir les présidents du Havre Jean-Pierre Louvel, de Clermont Claude Michy ou encore d’Auxerre Guy Cotret.

"On vit dans un pays où tout le monde réclame des changements et dès qu’on propose une réforme, ça suscite un tir de barrage, ça, c’est typique de la France, et dans le football, il en va de la même manière", tonne-t-il au micro Europe 1. "Il faut moderniser les structures du championnat, et donc les montées et les descentes." Et d’assurer ensuite qu’il n’y a "aucune fracture" entre la Ligue 1 et la Ligue 2. "Il y a eu des émotions de la part des clubs de Ligue 2", poursuit-il, "mais, s’agissant des montées-descente Ligue 1-Ligue 2, la LFP fait ce qu’elle veut".

Soutien du ministère des Sports. Egalement présent à la maison du sport français, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Patrick Kanner abonde en ce sens. "Beaucoup veulent monter dans l’excellence, mais très souvent, les clubs de Ligue 2 qui montent en Ligue 1 sont ensuite les premiers à redescendre", estime-t-il au micro Europe 1. "La solidité des clubs est un élément essentiel pour pérenniser un championnat qui soit à la hauteur à l’international." Ces propos ne plairont certainement pas aux clubs de Ligue 2 qui envisageaient de faire grève le 31 juillet, date de reprise du championnat.