Fichage ethnique : Malek Boutih prend la défense du PSG, "l'un des clubs les plus engagés dans le combat pour le respect"

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L'ancien président de SOS Racisme a voulu souligner l'engagement du club envers les banlieues, malgré le fichage ethnique réalisé au sein de la cellule de recrutement, selon des révélations de Mediapart et "Envoyé Spécial". 
INTERVIEW

Alors que le PSG a été épinglé pour avoir fiché certains aspirants sur des critères raciaux, Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, a pris mardi sur Europe 1 la défense du club. "Je vais défendre le PSG. Il faut regarder la vérité en face. C'est l'un des clubs les plus engagés dans le combat pour le respect", a-t-il déclaré au micro d'Audrey Crespo-Mara. La semaine dernière, un collectif de médias européens, dont Mediapart et "Envoyé Spécial", a mis au jour un système de fichage ethnique des jeunes joueurs au sein d'une cellule de recrutement du club parisien, entre 2013 et le printemps 2018. Le PSG a réagi en dénonçant une "initiative personnelle", en l'occurrence celle de Marc Westerloppe, ancien responsable du recrutement hors de l'Île-de-France pour le club.

Un club engagé en faveur des banlieues. "C'est un club qui investit son argent dans les banlieues, pas pour faire des gosses des footballeurs, mais dans le soutien scolaire", fait valoir Malek Boutih, lui-même membre de la Fondation PSG, qui se concentre notamment sur l'insertion des jeunes issus des quartiers sensibles. "Tout d'un coup, on met le PSG devant le tribunal du racisme. Dès fois, le mieux est l'ennemi du bien", plaide l'ancien député socialiste, qui assure que les dirigeants n'étaient pas au courant de ces pratiques. 

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"C'était une tâche." "Il y a des gens qui ont fait une connerie dans le PSG", concède-il. "Quand vous êtes dans une grande entreprise, beaucoup de gens, dans leur métier, ont leur petits trucs", explique-t-il. "Ce petit truc à eux qu'avaient ces recruteurs-là, c'était une tâche."

Le football "n'est pas parfait", mais... "S'il y a un procès à faire en matière d'intégration et de place à la diversité dans la société, ça n'est peut-être pas dans le football qu'il faut tirer", balaye-t-il. "J'aime bien le football parce qu'il ressemble à nos vies. Il n'est pas parfait. Il y a de tout, dans les stades et sur les terrains. On trouve des grands imbéciles et des grands génies, mais ce sont des moments où on est ensemble", conclut Malek Boutih.