Tony Yoka a fait ses débuts en professionnel en 2017. 1:29
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Léa Leostic
Louis Acariès, ancien champion de boxe, entraineur et promoteur, a commenté le début de carrière professionnelle de Tony Yoka au micro d’Europe 1. Selon lui, sa trop grande exposition médiatique le pénalise. Mais il a selon lui "toutes les chances" de devenir un jour champion du monde des poids lourds. 
INTERVIEW

Louis Acariès, ancien champion de boxe et également promoteur, était l’invité de "Face aux auditeurs" d’Europe 1. Il a notamment été interrogé sur la carrière et la progression de Tony Yoka, passé professionnel en 2017. "Il apprend son métier", a-t-il d’abord commenté, avant d'estimer qu'il a "toutes les chances" de réaliser un jour son rêve de devenir champion du monde des poids lourds. 

Huit victoires en autant de combats

Le boxeur a pour le moment disputé huit combats, tous remportés dont sept par KO. Il s'est d'ailleurs imposé lors de son dernier combat, le 25 septembre dernier contre Johann Duhaupas, dès la première reprise. Le combat n’avait alors duré qu’une minute 30. "Il est champion olympique donc les qualités, il les a. C'est à lui maintenant de s'entourer de bonnes personnes pour qu'il puisse faire sa carrière comme il faut. Il a toutes les chances d'y arriver. Faut-il encore qu'ils les mettent en lumière et qu'il ne les gâche pas", a poursuivi Louis Acariès.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Louis Acariès "Face aux auditeurs d'Europe 1" samedi soir entre 20h et 21h

"Il faut qu'il apprenne son métier"

Mais la carrière professionnelle de Tony Yoka a déjà connu quelques rebondissements. En juillet 2018, le champion olympique a été sanctionné d’une suspension d’un an ferme pour infractions aux règles antidopage. "Ce n'est rien du tout, c'est une bêtise. Qui ne fait pas de bêtises ? […] L'essentiel, c'est de réparer et de réussir. Je pense qu'il a toutes les qualités pour y arriver. Alors la critique est facile, mais il faut qu'il apprenne son métier et son art maintenant", a continué Louis Acariès.

"Il prend plus de coups avec la lumière qu’avec les boxeurs qu’il rencontre !"

Selon lui, c’est son exposition médiatique qui le pénalise. Louis Acariès pointe du doigt la responsabilité du diffuseur Canal+ qui aurait, selon lui, mis le boxeur en avant trop tôt. "Je ne veux pas les blâmer, mais c'est de l'incompétence", a-t-il affirmé, avant de dresser un parallèle avec Brahim Asloum, dont il a été l’entraîneur et qui a été champion du monde WBA en décembre 2007. "C'est le piège dans lequel Brahim Asloum est tombé. Moi, je ne voulais pas faire comme il le voulait. C'est pour ça que j'ai retardé son premier championnat du monde (en 2005, ndlr), car je savais qu'il allait avoir des difficultés. Le deuxième pareil. Il est arrivé à être champion du monde après. C'est ce qu'il faudrait qu'il fasse. On ne devient pas champion du monde en trois coups de poing en professionnel", a-t-il développé.

"Il prend plus de coups avec la lumière qu’avec les boxeurs qu’il rencontre ! Mais ca peut s’arranger", a-t-il enfin ironisé.