Ligue des champions : Lyon crée l'exploit face à City et se hisse en demi-finales

L'OL a encore une fois créé la surprise, à Lisbonne.
L'OL a encore une fois créé la surprise, à Lisbonne. © FRANCK FIFE / AFP / POOL
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avec AFP
Après la Juventus, l'OL a réussi un nouvel exploit en Ligue des champions, en éliminant Manchester City (3-1), samedi à Lisbonne. Place maintenant aux demi-finales, face à l’impressionnant Bayern Munich. 

Après la Juventus, l'OL a réussi un nouvel exploit en Ligue des champions, en éliminant Manchester City (3-1), samedi à Lisbonne, pour affronter le Bayern Munich en demi-finale et poursuivre son épopée. Il y a quelques semaines, peu imaginaient voir le septième de Ligue 1 triompher du champion d'Italie puis du deuxième de Premier League. Il y a quelques jours, ils étaient encore moins nombreux à imaginer deux clubs français dans le dernier carré de la C1, ce qui n'était jamais arrivé.

Mais les quarts du "Final 8" ont balayé les pronostics, et offert aux Lyonnais et au football français un été inespéré, après un printemps à se déchirer autour de l'interruption anticipée du Championnat en raison de la pandémie de coronavirus. 

Signe d'une soirée pas comme les autres, le club présidé par Jean-Michel Aulas s'est trouvé un héros inattendu, avec Moussa Dembélé. Remplaçant pour la deuxième fois de suite, l'attaquant, rentré à la 75e minute, a réussi un doublé en fin de match (79e, 87e) pour sceller l'exploit. Et dire qu'il n'avait jusque-là marqué aucun but en C1 cette saison.

Citizen Cornet

Maxwel Cornet avait plus tôt (24e) lancé la machine OL sur les rails. Mais là, c'était presque attendu, car l'Ivoirien a déjà épaté contre City, en marquant trois buts lors des deux confrontations en phase de poules en 2018. Sur un fil, après une saison difficile en Ligue 1 qui l'a éjecté de la Coupe d'Europe à la rentrée, Lyon s'accroche donc à son rêve, avec du cœur et un peu de réussite aussi. Une minute avant que Dembélé ne concrétise le 3-1, Raheem Sterling a raté l'immanquable, tout seul à un mètre de la cage. Une minute folle, qui symbolise l'allant d'une équipe qui ne regarde plus dans le rétroviseur et ses erreurs du passé.

Face au Bayern en demi-finale

Il lui faudra encore un peu de réussite pour passer le prochain obstacle, le Bayern Munich, le grandissime favori pour le titre qui a pulvérisé le FC Barcelone (8-2) vendredi. OL-Bayern, c'est aussi l'affiche de la dernière demi-finale disputée par les Gones, en 2010.

Lyon y a cru tellement fort, qu'il a réussi à battre le silence du huis clos. Entre les cris d'encouragement des remplaçants, et les vives protestations des joueurs à chaque action litigieuse, l'OL a rempli de son énergie le vide du stade José-Alvalade. Il fallait voir Rudi Garcia haranguer son banc et la délégation rhodanienne, pendant que l'arbitre vérifiait s'il y avait hors-jeu à l'origine de l'action ayant mené au but de Cornet - une bruyante leçon d'intox, qui tranchait avec l'attitude plus laborieuse de City.

Dans un système différent de celui qui a mis en échec Real Madrid (2-1) lors du huitième de finale retour, avec trois défenseurs centraux, pendant près d'une heure, les Mancuniens n'ont pas brillé. Les Lyonnais, agressifs, ont aussi perturbé leurs longues séquences de possession caractéristiques de jeu développé par Pep Guardiola.

 

Coaching gagnant de Garcia

Quand Raheem Sterling ou Kevin de Bruyne se distinguaient, Fernando Marçal (3e), Anthony Lopes (31e, 39e, 43e, 73e, 77e) ou Marcelo ont repoussé le danger, rappelant la solidité du 3-5-2 qui a transformé Lyon en citadelle cet été. L'OL n'a craqué qu'une seule fois, après une combinaison entre Sterling et De Bruyne qui a permis au Belge d'égaliser (69e). La solidité du système lyonnais crédite aussi le travail de Garcia, dont le coaching a été gagnant, entre la titularisation de Karl Toko-Ekambi (qui a mené au premier but) et l'entrée en jeu de Dembélé. La force collective de l'OL a même permis de combler la performance moindre des cadres Memphis Depay ou Bruno Guimaraes.

Pep Guardiola se méfiait du système du "Final 8" sur match sec, où "tout peut arriver". Il a eu raison. A deux succès du titre, Lyon y croit plus que jamais.