Les sports mécaniques tentent de se verdir

Les fédérations de motocyclisme et du sport automobile ont participé à une réunion interministérielle sur le thème du bruit (Illustration).
Les fédérations de motocyclisme et du sport automobile ont participé à une réunion interministérielle sur le thème du bruit (Illustration). © LLUIS GENE / AFP
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Axel May , modifié à
Les sports mécaniques réalisent cette année des records d'audience (parfois plus de téléspectateurs que la Ligue 1). Ils sont de retour ce dimanche avec un Grand Prix de Formule 1 à Austin (Etats-Unis) et la Moto GP en Italie, qui a vu le français Fabio Quartararo devenir champion du monde. Mais ces sports là n'ont pas toujours bonne presse face aux défis environnementaux. Conscients des enjeux, les circuits tentent de s’adapter. Et ce n’est pas qu’une question d’image. 
DÉCRYPTAGE

Comment allier moteur surpuissant et respect de l’environnement ? C’est la question à laquelle tente de répondre les sports mécaniques avec, en tête, la Formule 1 et la Moto GP de retour ce dimanche. Alors, pour répondre aux défis environnementaux, les circuits tentent de se mettre au vert et non, ce n’est pas qu’un coup de communication.

Des lamas dans le Haut-Rhin 

Dans l’Est de la France, le circuit des anneaux du Rhin s’est équipé de lamas. Ils déambulent le long de la piste et font office de débroussailleuse, une facette dont se réjouit le directeur du français Fabio Quartararo est la piste alsacienne Joshua Reibel : "Je ne connais pas un élu qui est venu au circuit sans vouloir faire sa photo avec les lamas. C’est un outil de promotion de nos actions environnementales mais ce n’est pas de la communication. Certes, nous avons des véhicules à moteurs sur la piste, mais nous faisons tout ce que l’on peut pour compenser, pour avoir des idées gagnant-gagnant."

Le recyclage des pneus dans le Var

L’écologie peut aussi devenir un business. Le recyclage des pneus au circuit Paul Ricard, qui accueille le Grand Prix de France depuis 2018 en Formule 1, contribue fortement au chiffre d'affaires de la piste, comme l’explique le directeur général Stéphane Clair : "Aujourd’hui il existe une obligation réglementaire de retraiter les pneumatiques. Nous en avons fait un commerce. À la fin des meetings, c’est le circuit lui-même qui collecte les pneus sur place et qui les emmènent ensuite au recyclage."

Signe des temps qui changent, les fédérations de motocyclisme et du sport automobile viennent de participer à une réunion interministérielle sur le thème du bruit, ce que les riverains des circuits préfèrent souvent appeler de la pollution sonore. Et le sujet de l'environnement sera de nouveau abordé lors du congrès du GPSM, le groupement des professionnels des sports mécaniques, organisé sur le circuit du Mans, les 23 et 24 novembre 2021.