Les Diables rouges ont fait vivre l'enfer aux Bleus

Hazard face aux Bleus (1280x640) Thomas SAMSON/AFP
Eden Hazard a inscrit, sur penalty, le quatrième but belge sur la pelouse du Stade de France. © Thomas SAMSON/AFP
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AMICAL - L'équipe de France a été battue par la Belgique, dimanche soir, à Saint-Denis (4-3).

Trois mois après avoir subi les foudres du Brésil (1-3), les Bleus ont longtemps vécu l'enfer contre les Diables rouges de Belgique, dimanche soir, au Stade de France (4-3). Jamais dans son histoire l'équipe de France n'avait encaissé quatre buts dans son enceinte de Saint-Denis. C'est désormais chose faite et il n'y a pas grand-chose à dire tant les Bleus ont souffert défensivement. L'équipe de Didier Deschamps a encaissé ces quatre buts en à peine plus d'une demi-heure de jeu, entre la 17e et la 54e minute. Le milieu de terrain de Manchester United, Marouane Fellaini, a signé un doublé (17e et 42e), tandis que les deux autres réalisations sont signées Radja Nainggolan (50e) et Eden Hazard sur penalty (54e). Mathieu Valbuena avait réduit le score, lui aussi sur penalty (53e), avant que les entrants Nabil Fekir (89e) et Dimitri Payet (90e+1) ne viennent adoucir la défaite française.

Un arbitrage hors du coup. "Les Belges ont été hyper-réalistes et nous, on n'a pas été performants dans les duels", a regretté le sélectionneur national, Didier Deschamps, au micro de TF1. "On a mis plus de vie en deuxième mi-temps et on leur a créé pas mal de problèmes. Après ce match, il ne faut pas être hyper-confiant ni trop inquiet non plus. Même si elle n'a pas un nom ronflant, comme le Brésil, l'Allemagne et l'Argentine, la Belgique n'est pas deuxième du classement Fifa pour rien. Ils ont fait un grand match, notamment sur le plan athlétique." Les Bleus pourront toujours se dire également que le déroulement du match aurait pu être tout autre avec un arbitrage décent. En effet, le premier but belge est entaché d'une nette position de hors-jeu et le penalty réussi par Hazard est discutable. Mais comme celui accordé à Olivier Giroud l'est également... Malgré ces erreurs d'appréciation, la victoire n'est pas volée pour les Belges, qui ont également touché la barre transversale sur une frappe puissante de Romelu Lukaku (62e), consécutive à un centre en coup du foulard d'Eden Hazard, qui s'est bien amusé pour son retour en France.

Fekir-Ntep, la jeune garde au rendez-vous. Dépassés en défense - Varane et Koscielny ont déçu -, notamment sur la première heure de match, les Bleus ont bien réagi en fin de rencontre, à mesure que les Belges baissaient en intensité. Entrés à la pause à la place des discrets Yohan Cabaye et Antoine Griezmann, Dimitri Payet, auteur du troisième but tricolore sur une belle reprise instantanée (90e+1), et Alexandre Lacazette ont apporté un sang frais bienvenu aux Bleus. Enfin, les tout jeunes Nabil Fekir (21 ans) et Paul-Georges Ntep (22 ans), qui fêtaient respectivement leurs 2e et 1re sélection, ont électrisé la fin de match, avec un but construit à deux et conclu par le Lyonnais de fort jolie façon sous la barre transversale (89e). Dans le temps supplémentaire, Ntep aurait même pu égaliser mais son tir contré depuis l'entrée de la surface n'a pas trompé la vigilance de Thibaut Courtois (90e+2).

Les supporters belges mettent l'ambiance. Ce dernier match officiel de la saison en France s'est déroulé dans une belle ambiance festive, grâce notamment aux 7.000 supporters belges qui avaient fait le court déplacement jusqu'à Saint-Denis. Ils ont longtemps moqué les Bleus, chanté les louanges de leurs joueurs mais également de leur coach, Marc Wilmots, qui a fait passer la Belgique du statut d'équipe européenne ordinaire à deuxième nation du classement Fifa, derrière l'Allemagne championne du monde. Le public du Stade de France, lui, s'est signalé en réalisant une ola alors que le score était de 4-1 pour la Belgique. Etrange, à moins de considérer que l'on vient assister à un simple spectacle sans affect pour son équipe... De spectacle, on espère qu'il en sera question pendant 90 minutes la semaine prochaine pour le dernier match de la saison des Bleus, en Albanie. L'adversaire s'y prêtera moins, le cadre itou, mais une réaction est tout de même attendue, à un an de l'Euro à domicile.