JO : en volley, l’incroyable résilience des Bleus de Ngapeth et Tillie

Ngapeth et ses coéquipiers affrontent la France en finale des JO ce samedi.
Ngapeth et ses coéquipiers affrontent la France en finale des JO ce samedi. © YURI CORTEZ / AFP
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avec AFP
Les volleyeurs français affrontent ce samedi la Russie à 14h15 (heure française) en finale des Jeux olympiques de Tokyo. Cette première historique est la preuve de la résilience des hommes du sélectionneur Laurent Tillie, menés par leur leader Earvin Ngapeth, après un début de tournoi difficile et des dernières années en dents de scie.

Le volley français n'avait jamais atteint les quarts de finale des Jeux olympiques. Ce samedi à 14h15 (heure française), les volleyeurs tricolores joueront pourtant une finale olympique contre la Russie, à Tokyo au Japon, un moment historique après leur exploit face à la Pologne en quarts de finale (3-2) et leur victoire pleine d'autorité contre l'Argentine (3-0) en demi-finales. Cette finale sera le dernier match sur le banc du sélectionneur Laurent Tillie, neuf ans après sa prise de fonction à l'automne 2012. Elle récompense également l'incroyable résilience des Bleus du volley depuis le début du tournoi et au cours de ces années pour s'imposer parmi les meilleures équipes.

Une qualification arrachée en phase de groupes

Pour parvenir à ce stade de la compétition, Earvin Ngapeth et ses coéquipiers ont d'abord dû se relever d'un début de compétition compliqué. Ils avaient arraché leur qualification en remportant deux sets contre le Brésil (2-3), le champion des JO de Rio, lors du dernier match de la phase de groupes. Auparavant, les hommes de Laurent Tillie avaient perdu deux matchs sur quatre, contre l'Argentine (2-3) et en ouverture face aux Etats-Unis (0-3).

"Dès fois, je n'arrive pas à nous expliquer. On a commencé le tournoi crispés", expliquait le leader de l'équipe, Earvin Ngapeth, après la victoire contre la Pologne en quarts de finale. "Quand on a été dos au mur, on s'est dit 'les gars, on n'a rien à perdre, soyons nous, kiffons'. C'est ça qui fait la différence et puis le groupe (...) Tout le monde apporte. C'est un groupe magique."

"Pas encore le palmarès des grandes nations du volley"

Un groupe qui s'est construit dans la difficulté et l'adversité, face aux géants de la discipline comme la Pologne, la Russie et le Brésil. En 2012, quand Laurent Tillie a pris les rênes, les Bleus venaient d'échouer à se qualifier pour les JO de Londres. "On a gagné du respect depuis quelques années mais on n'a pas encore le palmarès des grandes nations du volley", avait résumé Earvin Ngapeth en amont de la compétition.

Certes, le sélectionneur des Bleus avait mené son équipe au sommet lors des victoires à l'Euro 2015 et lors des Ligues mondiales, une compétition annuelle, de 2015 et 2017. Mais les résultats ont aussi été irréguliers. La France avait ainsi quitté l'Euro 2019 en demi-finale après une élimination contre la Serbie (3-2) à domicile, à Paris. Et au JO de Rio en 2016, l'aventure avait tourné court au Brésil, dès le premier tour.

Un dernier obstacle

Les volleyeurs tricolores vont cette fois-ci avoir l'occasion de montrer de manière définitive que du chemin a été parcouru depuis ces échecs. Les Français ont battu les Russes (3-1) il y a huit jours dans un match de poule crucial pour eux, mais sans gros enjeu pour leurs rivaux. Mais les Russes, injouables lorsque leurs serveurs envoient du plomb, peuvent parfois se montrés fantasques et irréguliers. Aux Bleus d'en profiter pour marquer l'Histoire de leur sport.