JO de Tokyo : l'heure de la revanche pour Renaud Lavillenie

Renaud Lavillenie Tokyo @Ben STANSALL / AFP
Le perchiste français Renaud Lavillenie dispute la finale mardi aux JO de Tokyo. © Ben STANSALL / AFP
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Gauthier Delomez
L'ancien recordman du monde du saut à la perche va disputer sa troisième finale olympique mardi aux Jeux olympiques de Tokyo (12h20 heure française). Après des mois de doute, Renaud Lavillenie espère monter sur le podium et prendre sa revanche sur le Suédois Armand Duplantis, nouvelle égérie de la discipline.

Il semble déjà loin le temps où Renaud Lavillenie possédait le record du monde du saut à la perche. Ses 6,16 mètres franchis en février 2014 ont été balayés à deux reprises par le jeune talent suédois Armand Duplantis, qui a sauté à 6,17 mètres puis 6,18 mètres en 2020. La finale du concours des Jeux olympiques de Tokyo, mardi à partir de 12h20 heure française, est l'occasion pour Renaud Lavillenie de reprendre la main sur la perche mondiale, neuf ans après son titre olympique à Londres et sa médaille d'argent à Rio. Mais le Clermontois de 34 ans n'est plus aussi fringuant que par le passé, et une récente blessure début juillet a entaché sa préparation.

Une baisse de performance depuis les Jeux de Rio 2016

Depuis sa deuxième place à Rio, Renaud Lavillenie n'est plus parvenu à grimper aussi haut sur un podium international en plein air. Médaillé de bronze aux Mondiaux 2017 et au championnat d'Europe en 2018, le Français n'avait pas réussi à franchir le cap des qualifications du concours mondial à Doha, fin 2019. Une chute de performance qui a plongé le Clermontois dans le doute.

Après le report des compétitions dû à la pandémie de Covid, Renaud Lavillenie s'est refait une santé chez lui, lors d'un meeting à Clermont-Ferrand début 2021, en franchissant une barre à 6,06 mètres en salle, la plus haute depuis son record du monde de 2014. De quoi lui redonner confiance à quelques mois des Jeux. Toutefois, le perchiste s'est blessé à la cuisse gauche avant de disputer une compétition en France début juillet, à deux semaines des JO de Tokyo. Une blessure qui arrive au moins bon des moments, alors que ses principaux adversaires seront de la partie au Japon.

Des adversaires au top

Alors que le Français perdait de sa superbe, la pépite suédoise Armand Duplantis se faisait un nom partout dans le monde. À 18 ans, "Mondo" s'est imposé en finale du championnat d'Europe à Berlin en 2018 grâce à un saut à 6,05 mètres. Le premier titre majeur pour le Suédois avant de prendre l'argent l'année suivante, aux Mondiaux de Doha. Son début de carrière tonitruant a pris un nouveau virage en 2020, avec les deux records du monde qu'il a fait tomber successivement.

À 21 ans, Duplantis partira grand favori de sa première finale olympique ce mardi, mais Renaud Lavillenie n'a pas dit son dernier mot. Le perchiste tricolore devra aussi se méfier du Polonais Piotr Lisek, médaillé de bronze en 2017, de l'Américain KC Lighfoot, hauteur d'une performance à 6 mètres cette saison, ou encore du Brésilien Thiagio Braz da Silva qui lui avait joué un bien mauvais tour à Rio en 2016. En revanche, l'Américain Sam Kendricks, double champion du monde en titre, a déclaré forfait en raison d'un test positif au Covid-19. Une opportunité à saisir pour le Français.

Une qualification maitrisée pour la finale des JO de Tokyo

À Tokyo, Renaud Lavillenie endosse tout de même le costume d'outsider pour la première fois aux JO. Et cela s'est confirmé dès son entrée en lice, samedi en qualifications pour le concours final du saut à la perche. Le Clermontois a essuyé deux échecs avant de franchir la barre des 5,50 mètres. Malgré tout, le perchiste tricolore a rassuré ses fans grâce à une hauteur de 5,75 mètres dépassée dès le premier essai qui lui a permis de valider sa place en finale.

Le Français de 34 ans montre qu'il a encore le mental pour à nouveau jouer les premiers rôles du concours olympique mardi. Il devra surpasser sa douleur à la cheville et le talent de ses opposants pour retrouver sa place parmi les plus grands. Et nul doute que le Clermontois en est capable.