Jeux olympiques de Paris 2024 : Tony Estanguet regrette que l'événement soit «utilisé» à des fins politiques

À plus d'un an du début des Jeux olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet a déclaré ne pas être "inquiet" par le climat social actuel
À plus d'un an du début des Jeux olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet a déclaré ne pas être "inquiet" par le climat social actuel © AFP
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avec AFP / Crédit photo : FRANCK FIFE / AFP
Tony Estanguet regrette que les Jeux olympiques de Paris 2024 soit "utilisés" à des fins politiques. Le siège du Comité olympique des Jeux olympiques (Cojo) a été investi, mardi, par des militants de la CGT RATP. Une action coup de poing qui s'inscrit dans un contexte social tendu.

Le président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet a "regretté" mercredi que les JO puissent être "utilisés" pour "d'autres revendications", au lendemain d'une action interprofessionnelle sur la réforme des retraites au siège du comité à Saint-Denis. Une soixantaine de militants avaient investi mardi le siège du comité (Cojo), une action revendiquée par la CGT RATP.

"On regrette"

Interrogé à l'issue d'une visite du CIO à Paris, Tony Estanguet a d'abord rappelé que siègent au conseil d'administration l'ex-secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, ainsi que le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, pour faire en sorte que soient respectés les droits sociaux dans la préparation des JO. "On a vu récemment des revendications qui ne concernent pas les JO spécifiquement mais à destination plus politique", a-t-il dit. "On regrette, les JO doivent rester cet espace de célébration, de fête (…)". "Forcément, on regrette que certains souhaitent pouvoir utiliser les JO pour porter d'autres revendications", a-t-il ajouté. 

Il a précisé qu'il "respectait" l'action de la veille et qu'une réflexion était en cours sur une plainte au regard des dégâts matériels. "On sait que les JO seront ciblés, à d'autre fins que les JO, il faut réussir à faire la part des choses", a-t-il dit. Des appels à perturber les JO, notamment le hashtag "#pasderetraitpasdejo", avaient surgi sur les réseaux sociaux pendant la contestation contre la réforme des retraites.

"Pas inquiet du climat social"

Arrivé à Paris lundi pour trois jours, le président de la commission de coordination des JO, Pierre-Olivier Beckers, membre du CIO, a assuré qu'il n'était "pas inquiet du climat social". "Il est très logique dans un pays démocratique d'avoir un climat social où les gens ont le droit d'exprimer leur opinion, cela fait partie de la préparation de JO", a-t-il ajouté. 

"L'ambition de Paris ne s'est absolument pas dégradée, il n'y a pas de retard dans les préparatifs", s'est-il par ailleurs satisfait, saluant des "constructions dans les temps". Il s'est aussi dit "confiant" sur la sécurisation de la cérémonie d'ouverture inédite sur la Seine. "Paris sera prêt pour accueillir les JO d'une nouvelle ère", a-t-il lancé. Lundi, il avait aussi estimé qu'il fallait "continuer à aller chercher des optimisations" afin de "maintenir le budget". 

Interrogé sur le fait de savoir si la question de la présence de sportifs russes avait été évoquée, et d'éventuelles conséquences sur l'organisation, Pierre-Olivier Beckers, a indiqué que "il est prématuré de s'exprimer". Interrogé par ailleurs sur un rapport de la Cour des comptes révélé par Le Monde, et soulignant des "incertitudes" sur le budget, Tony Estanguet a dit qu'il le prenait "avec beaucoup de sérieux".