Jean-François Larios sur le dopage : "Ça vous bouffe physiquement"

Jean-François Larios, Europe 1, 1280
"C'est très bien sur 1h, 1h15 mais moi après le dernier quart d'heure, j'avais toujours du mal", explique Jean-François Larios à propos du captagon. © Europe 1
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G.D.
Jean-François Larios, ancien footballeur professionnel ayant notamment évolué à Saint-Étienne, a récemment avoué s'être dopé pendant sa carrière.
INTERVIEW

Jean-François Larios a brisé une forme d'omerta. Dans son autobiographie parue en novembre dernier, l'ancien footballeur professionnel, qui a fait une grande partie de sa carrière à Saint-Etienne dans les années 1970, a reconnu s'être dopé.

Ce n'était "que pour les matches de Coupe d'Europe". Avant certains matches, le service médical lui donnait des "vitamines". Il s'agissait en réalité de captagon, un stimulant de la famille des amphétamines. Mais ce n'était "que pour les matches de Coupe d'Europe" et "au même titre que les équipes en face", a-t-il tenu à préciser dans l'émission Y a pas péno ! sur Europe 1, mercredi.

Si ce produit avait un effet redynamisant sur une certaine période, Jean-François Larios explique que les fins de matches pouvaient être plus compliquées : "Ça vous bouffe physiquement. C'est très bien sur 1 heure, 1h15 mais moi après le dernier quart d'heure, j'avais toujours du mal. J'avais une très mauvaise circulation du sang à cause de ces pastilles."

"Chacun doit dire sa vérité". Jean-François Larios insiste par ailleurs sur le fait que ses propos n'engagent que lui et pas forcément ses coéquipiers de l'époque. "Je suis le seul à en avoir pris dans le vestiaire. Chacun doit reconnaître la vérité, chacun doit dire sa vérité. Pour le moment, il paraît qu'il n'y a que moi qui ai pris ça. Il n'y a pas de souci, j'ai eu de la chance d'avoir un docteur que pour moi", a-t-il dit en souriant. Un sourire que chacun interprétera à sa façon.