Antoine Kombouaré 4:12
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Jacques Vendroux, édité par Julien Moreau / Crédit photo : DENIS CHARLET / AFP , modifié à
Trois jours après la défaite du FC Nantes contre le Toulouse FC en finale de la Coupe de France (5-1), l'entraîneur nantais a fait part de sa déception, en exclusivité, au micro d'Europe 1. Il s'est confié sur ses ambitions de maintien en Ligue 1 et son avenir personnel au sein du club de Loire-Atlantique.

Surpris par leur déroute samedi en finale de Coupe de France (5-1), les Nantais se sont retrouvés lundi pour se parler, travailler et relever la tête avant un match crucial pour le maintien mercredi à Brest (21h00). Au menu de l'après-midi, une réunion pour essayer de tourner la page de la défaite, une séance d'entraînement et de l'analyse vidéo, a expliqué à la presse l'entraîneur Antoine Kombouaré. Après cette journée de remise au travail, l’entraîneur des Canaris s’est confié au micro d’Europe 1.

"Une entame catastrophique"

Sur la finale de la Coupe de France. C'est une entame catastrophique. On prend les deux premiers buts à la 4e et à la 10e minute, sur un corner et un coup franc. On est cueillis à froid. C'est cette entame catastrophique qui nous met dedans. On n'a jamais pu réagir. On a pris deux uppercuts, on a été groggy et ça a permis à cette équipe de Toulouse d'être confortée dans ce qu'elle faisait. À la mi-temps, on est menés 4-0 donc on a complètement raté notre finale.

Sur la souffrance psychologique de ses joueurs après le match. J'ai surtout souffert pour mes joueurs. Ce sont eux qui sont sur le terrain, qui sont en difficulté et qui n'ont pas réussi à trouver les solutions. Donc j'ai souffert pour eux et j'ai aussi souffert pour nos supporteurs, pour nos familles, pour nos amis. On a un sentiment de honte. On a fait ce fabuleux parcours en Coupe de France pour arriver en finale et on la rate complètement.

Sur la composition de l’équipe lors de la finale de la Coupe de France. Lorsque l'on effectue ce travail, lorsque l'on analyse l'adversaire et que l'on compose l'équipe, on est sûrs de ce que l'on va mettre en place. C'est dur de parler de la composition d'équipe quant au bout de quatre minutes, c'est un corner qui vous met dedans et qui vous laisse en difficulté. Après, à la 10e minute, tu prends un but sur une erreur de marquage. Tu peux mettre l'équipe que tu veux, mais d'un coup, ça devient très compliqué. J'assume et surtout, je ne regrette rien.

Sur le retour à Nantes après le match. Dimanche, on est rentrés tous ensemble. Ça c'est important de le dire, on ne se désunit pas, donc on gagne ensemble et surtout on perd ensemble. On a honte tous ensemble. Alors bien sûr, c'était très calme. On a pu discuter, échanger avec certains, par petits groupes. C’est reparti aujourd’hui pour l’entraînement parce que j'ai fait une grosse réunion avec les personnes qui composent le groupe : le staff médical, le staff pro, le staff technique et les intendants. Je voulais leur dire qu’il y a un plan à mettre en place pour les prochains jours. Il faut rester soudé et travailler avec l'idée que, tous les matins, quand on vient, on a envie de sauver notre club. Il faut redonner confiance aux joueurs.  On n'a pas le temps de gamberger dans le sens où il y a un défi qui nous attend avec six rencontres. Je le répète bien parce qu'il y a Brest, mais dimanche il y a Strasbourg. C’est le 4 juin le dernier match. Il faut donc qu'à cette date, on soit au minimum 16e.

"Il est hors de question pour moi de parler de mon avenir"

Sur son avenir. Je m'interdis de me plaindre. L'avenir est radieux, nous sommes des gens privilégiés, nous sommes chanceux. On fait un métier exceptionnel et je suis d’accord qu’il y a des difficultés sur le terrain parce qu'on perd des matchs. Cependant, tous les jours, je viens à l'entraînement avec cette joie parce que je suis un entraîneur chanceux. J'ai un groupe fabuleux. On a fait la Ligue Europa et une finale en Coupe de France, même si on a été corrigés. Mon avenir, c'est que le club du FC Nantes doit se sauver. Ça, c'est mon avenir, c'est l'immédiat. Il y a que ça qui compte pour moi. J'ai fait comprendre que je ne partirai pas si le club est en Ligue 2. C'est impossible. Donc, on donne tout ce qu'on a pour que, à la fin, on soit tous heureux. Aujourd'hui, il est hors de question pour moi de parler de mon avenir, que ce soit donc avec mes dirigeants ou avec des gens de l'extérieur. Il peut y avoir le meilleur club du monde qui me contacte, je ferme la porte parce que je veux que mon esprit soit à 100 % focalisé sur le maintien en Ligue 1 du FC Nantes.