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Frédéric Hélion, édité par R.D.
Interrogé par Europe 1, Bernard Caiazzo assure que les présidents des clubs de football sont conscients qu’il faut agir pour lutter contre l’homophobie dans les stades. Mais il appelle aussi à la prudence pour ne pas braquer les supporters.

Nouveau match de football, et nouvelle interruption de match en raison d’insultes homophobes. Vendredi soir, la rencontre opposant le PSG à Metz (2-02) a été interrompu à la 24ème minute après le déploiement d’une banderole par des ultras lorrains. Les patrons de clubs ont décidé de s’emparer du problème. Bernard Caiazzo, le président de l’AS Saint-Etienne, a annoncé vendredi qu’une réunion réunissant les dirigeants  des clubs aurait lieu prochainement sur le sujet. "Il faut travailler, réfléchir, voir quelles sont les meilleures solutions", a expliqué le patron des Verts à Europe 1.

"On ne peut pas demander aux présidents de club de football de résoudre les problèmes de société"

Pour autant, Bernard Caiazzo appelle à la prudence. "On est tous, bien évidemment, contre toutes formes de racisme, d’homophobie etc. Maintenant, on ne peut pas demander aux présidents, aux dirigeants de club de football de résoudre les problèmes de société qu’on n’arrive pas à résoudre dans la rue mais qu’il faudrait résoudre dans les stades", souligne le président de l’ASSE.

L’homme appelle aussi à ne pas braquer les supporters, déjà contrarié par les nombreuses interdictions de déplacements et par l’impossibilité d’user de fumigènes dans les tribunes. "Il faut traiter le sujet, il faut s’en occuper sérieusement, il faut se mobiliser, c’est certain. Mais attention à ne pas être contre-productif, avec un certain nombre de mesures qui fassent qu’on créé la réaction inverse", prévient Bernard Caiazzo.