Football féminin : "Il faut que les gens nous suivent toute l'année", demande la star des Bleues Wendie Renard

Wendie Renard était la capitaine des Bleues pendant la Coupe du monde.
Wendie Renard était la capitaine des Bleues pendant la Coupe du monde. © FRANCK FIFE / AFP
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Antoine Terrel , modifié à
Invitée vendredi d'Europe 1, l'ex-capitaine emblématique de l'équipe de France féminine de football est revenue sur sa notoriété croissante depuis la Coupe du monde, mais aussi sur ses attentes vis-à-vis du public. 
INTERVIEW

Après l'engouement né pendant la Coupe du monde en France, le football féminin va-t-il bénéficier de cette nouvelle notoriété ? Près de deux mois après avoir été stoppée en quart du Mondial par les États-Unis, l'équipe de France doit effectuer sa rentrée samedi, lors d'un match amical contre l'Espagne. Invitée vendredi de Matthieu Belliard sur Europe 1, celle qui fut longtemps capitaine des Bleues avant de céder le brassard à Amandine Henry, Wendie Renard, appelle les supporters à continuer de s'intéresser au football féminin. "Il faut que les gens nous suivent durant toute l'année", estime-t-elle.  

Depuis le joli parcours des Bleues, Wendie Renard le reconnaît, sa notoriété et celle de ses coéquipières a grandi. "Je le sens, même quand on se promène en famille, même quand on sort du foot, de plus en plus de personnes nous félicitent, nous encouragent à continuer ce qu'on fait de bien", raconte-t-elle. "Je suis de plus en plus sollicitée (...) ça démontre que les gens ont suivi et apprécié les performances", se réjouit-elle. 

"S'il n'y a pas de moyens, on ne peut pas aller très loin"

Mais, loin des lumières de la Coupe du monde, le championnat national a repris, avec des audiences plus confidentielles. "Le quotidien, c'est notre championnat", rappelle Wendy Renard, elle-même joueuse de l'Olympique Lyonnais. "Il faut continuer, que les gens nous suivent durant toute l'année". 

Pour la Française, le développement du football féminin passe nécessairement par les moyens financiers. "S'il n'y a pas de moyens, on ne peut pas aller très loin", estime-t-elle, tout en notant toutefois qu'en première division féminine, "petit à petit, les sponsors arrivent". Par ailleurs, rappelle-t-elle, si la France reste "en retard par rapport à d'autres pays (...) comme l'Angleterre qui avance à une vitesse folle", il y a encore "des pays qui souffrent". Plus largement, ajoute Wendie Renard, "il y a encore beaucoup de chemin à parcourir dans le monde, et surtout au niveau du sport féminin".