Coupe Davis - France-Belgique : Tsonga égalise en dominant Darcis

Tsonga a ramené la France à égalité face à la Belgique, vendredi.
Tsonga a ramené la France à égalité face à la Belgique, vendredi. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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, à Villeneuve-d'Ascq , modifié à
Lucas Pouille logiquement dominé par David Goffin, Jo-Wilfried Tsonga a égalisé, tout aussi logiquement, à 1-1. Le double, samedi, s'annonce décisif. 

Il n'y a pas eu de suspense, vendredi, pour le premier jour de la finale de la Coupe Davis. Les numéros 1 français et belge, Jo-Wilfried Tsonga et David Goffin, ont remporté comme attendu leur simple respectif pour mettre les deux équipes à égalité (1-1), avant le double de samedi. Tsonga a ainsi facilement dominé Steve Darcis en trois sets (6-3, 6-2, 6-1), quelques heures après la démonstration de Goffin, lui aussi sans pitié pour le malheureux Lucas Pouille (7-5, 6-3, 6-1), dans l'ambiance festive et colorée du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq. Après leurs promenades de santé, les chefs de file de l'équipe de France et de Belgique ont complètement rebattu les cartes dans l'optique du double, qu'ils pourraient tous les deux disputer samedi.

Il n'y a pas eu de match. Les amateurs de rencontres à rallonge devront repasser. Vendredi, les 25.185 spectateurs (le record datant de la finale de 2014, 27.448 spectateurs, n'a pas été battu) ont assisté à deux parties de tennis à sens unique. De match, il n'y a pas vraiment eu. "Les deux rencontres se sont ressemblé. David Goffin était bien supérieur à Lucas (Pouille), il n'y avait rien à faire. Pour Jo (Tsonga) avec (Steve) Darcis, c'était le même scénario", a approuvé Yannick Noah en conférence de presse.

David Goffin a laissé (un tout petit peu) espérer Lucas Pouille un set, avant de l'éparpiller façon puzzle en trois sets secs et moins de deux heures de jeu, ne lui offrant aucune balle de break (!). Quelques minutes plus tard, Jo-Wilfried Tsonga ne s'est pas non plus beaucoup employé pour venir à bout d'un Steve Darcis décevant et auteur de nombreuses fautes directes. Là encore en trois manches et en moins de deux heures.

Tsonga rassure, Goffin impressionne. Difficile pour autant de placer les deux succès sur le même plan. La victoire de Tsonga n'est en rien une surprise, tant l'écart entre le leader français, 15ème mondial, et Steve Darcis, 76ème, est grand sur le papier. "Jo" a tout de même eu le mérite de ne pas trembler et de parfaitement assumer son statut face au numéro 2 Belge, excellent joueur de Coupe Davis. Le Manceau a assuré et a rassuré, et c'est bien là l'essentiel.

Pour David Goffin, l'adversité était tout autre (avec tout le respect dû à Steve Darcis). Le numéro 7 mondial, récent finaliste du Masters, n'avait jamais battu Lucas Pouille en trois confrontations ? Il l'a écœuré, récitant sa partition à la perfection, grâce à sa folle rapidité d'exécution et son absence de point faible. "Il a fait le match parfait et n'a quasiment rien raté", a constaté lucidement le Français, interrogé après la rencontre. "Il joue le tennis de sa vie en ce moment", a ajouté le Nordiste. Et c'est bien ce qui peut inquiéter le clan français…

Double incertitude. Car David Goffin, en pleine confiance en cette fin de saison, pourrait bien être aligné en double, samedi. La présence du leader belge changerait-elle la composition du double français ? Yannick Noah jure que non. "Je n'ai pas encore décidé. Je le ferai au dernier moment", a précisé le capitaine tricolore.

Le double sera-t-il constitué par Pierre-Hugues Herbert et Richard Gasquet, comme annoncé, ou Jo-Wilfried Tsonga sera-t-il finalement associé au Biterrois ? Autant de questions qui ne trouveront leur réponse qu'en début d'après-midi, samedi, pour ce double ultra décisif, le capitaine ayant jusqu'à une heure avant le coup d'envoi pour donner sa composition d'équipe.

L'image forte : les larmes de Mahut et de Benneteau. Le double, Nicolas Mahut et Julien Benneteau ne le disputeront pas. Les vétérans, 35 ans tous les deux, ont été évincés jeudi de la sélection à la surprise générale. Vendredi, au moment de La Marseillaise, ils n'ont pu contenir leur émotion, éclatant en sanglots juste avant le début des matches. "Je les ai vus et j'ai essayé de les oublier rapidement", a commenté laconiquement Yannick Noah. Aux présents maintenant de justifier son choix ce samedi.