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Jérôme Lacroix, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Quelques heures seulement après son terrifiant accident, dimanche au Grand Prix de Bahreïn, le pilote français de l’écurie Haas a donné de ses nouvelles sur les réseaux sociaux. Malgré un impact phénoménal et près de 30 interminables secondes passées dans les flammes, Romain Grosjean ne souffre que de quelques brûlures aux mains.

Il est couché dans un lit d'hôpital à Bahreïn, où il a passé la nuit. Traits tirés, demi-sourire, et les mains fermement bandées, brûlées par l’accident... Mais c’est bien en miraculé que Romain Grosjean a donné de ses nouvelles dimanche soir sur les réseaux sociaux, quelques heures après son terrifiant crash au premier tour du Grand Prix de Bahreïn. La voiture du pilote français a quitté la piste à 220 km à l'heure, a percuté un rail de sécurité, s'est coupée en deux et s'est embrasée. Le pilote Haas de 34 ans s'est extirpé des flammes au bout de 28 interminables secondes… sans rien, ou presque.

"Ça va... enfin plus ou moins !", sourit Romain Grosjean dans une vidéo sur son lit d'hôpital postée sur Instagram, où on voit ses mains brûlées recouvertes de bandages. "Je n'étais pas favorable au halo (un arceau dont le rôle est de protéger la tête des pilotes qui a rencontré beaucoup de critiques à ses débuts, ndlr) il y a quelques années mais je ne serais pas là pour vous parler aujourd'hui sans cela", poursuit Grosjean, qui remercie "tout le staff médical du circuit de Sakhir et de l'hôpital" dans lequel il a été admis à Bahreïn.

Un impact d’une puissance de 53 G !

Sa vie, Grosjean la doit donc aujourd'hui au halo, cet arceau de sécurité désormais placé sur la voiture, au-dessus de la tête des pilotes. Il la doit aussi à d'autres équipements, nés des récents efforts de la Fédération internationale en matière sécuritaire. "Ça a commencé par cette fameuse cellule de survie qui a rempli parfaitement son rôle. Il s’agit simplement d’un caisson en carbone, qui a été conçu pour protéger le pilote en cas d’impact", détaille Eric Boullier, ancien directeur de Grosjean dans l'écurie Lotus et actuel patron du Grand Prix de France. "Le pilote, lui, doit porter par règlementation des vêtements en Nomex, un matériau qui protège contre le feu pendant quelques secondes voire quelques dizaines de seconde."

La puissance de l'impact a été phénoménale : 53 G. Romain Grosjean, 71 kilos sur la balance, a donc encaissé un choc de 53 fois son poids, soit une force de plus de 3,5 tonnes. Pour l’anecdote, le Grand Prix de Bahrein a été remporté par le Britannique Lewis Hamilton, déjà sacré champion il y a deux semaines.