Euro : la sélection espagnole en grand danger face à la Slovaquie

L'Espagne a été accrochée lors de ses deux premières rencontres, notamment face à la Suède.
L'Espagne a été accrochée lors de ses deux premières rencontres, notamment face à la Suède. © THANASSIS STAVRAKIS / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Espagne va affronter la Slovaquie mercredi à Séville (18 h) pour son troisième match de l'Euro, celui de la peur pour la sélection espagnole. Avec deux matchs nuls au compteur, la "Roja", sous le feu des critiques, doit s'imposer si elle veut avoir son destin en mains et ainsi se qualifier sans trembler pour les huitièmes de finale de la compétition.

L'Euro 2020 a ressemblé jusqu'ici à un chemin de croix pour l'Espagne. La "Roja" avait d'abord buté sur la muraille suédoise pour son premier match dans la compétition (0-0). Un match pénible dans lequel elle n'a pas su concrétiser ses occasions et où son adversaire ne cherchait qu'à défendre, en témoignent les dégagements catastrophiques des joueurs suédois en deuxième mi-temps. Puis la sélection espagnole n'a pas non plus pu se défaire de la Pologne (1-1) lors de son deuxième match. Désormais, c'est un épilogue prématuré qui guette l'Espagne. Pour l'éviter, sa sélection doit gagner mercredi à Séville face à la Slovaquie (18 h) pour se qualifier en huitièmes de finale en ayant son destin en mains.

"Ce sera à la vie à la mort"

Lundi, son défenseur César Azpilicueta a confirmé dans son discours la gravité de la situation de son équipe. "C'est presque un premier match à élimination directe pour nous. Ce sera pile ou face. Il nous reste un match, une finale, et à partir de là on verra", a-t-il déclaré. "Ce sera à la vie à la mort, on doit l'aborder ainsi, avec la confiance qu'on va sortir de là tous ensemble."

Si elle gagne face aux Slovaques, l'Espagne sera qualifiée comme première ou deuxième du groupe E, en fonction du résultat de l'autre match de la poule, Suède-Pologne (18 h à Saint-Pétersbourg). Un nul pourrait éventuellement lui suffire pour finir troisième et se hisser en huitièmes, sauf si la Pologne l'emporte en parallèle contre la Suède. Mais avant de se pencher sur ces savants calculs, la Roja ne veut pas réfléchir : elle veut gagner et effacer les doutes afin de prouver sa place de nation forte sur la scène européenne. Un statut mis à mal selon de nombreux observateurs.

"L'Espagne est horrible"

"L'Espagne est horrible. J'espère que nous (les Pays-Bas) allons jouer contre eux (en huitièmes). Il n'y a rien dans cette équipe. Tout ce qu'ils font, c'est passer la balle d'une aile à l'autre. Ils n'ont même pas un joueur qui sache faire une dernière passe", a taclé Rafael van der Vaart, ancien joueur du Real Madrid aujourd'hui consultant pour la chaîne néerlandaise Nos, lundi.

Ces propos ont fait réagir les internationaux espagnols. "Van der Vaart voulait son moment de gloire, il l'a. Ici, à la cité du football de Las Rozas (quartier général de l'équipe d'Espagne, ndlr), on a une photo du but d'Iniesta en finale (du Mondial-2010) contre les Pays-Bas, avec lui à côté. Il faut un peu de respect... Ces paroles, on va se les garder pour se motiver un peu. On ne va pas les accrocher dans le vestiaire mais on les aura en mémoire si jamais on doit jouer contre eux", a ainsi réagi le milieu de terrain Koke sur la radio espagnole Cadena Cope. "Il se trompe avec ces déclarations. Qui plus est lui, qui est un ancien footballeur. Il a merdé en disant ça", a abondé Pablo Sarabia au micro de Radio Marca.

Vers le pire résultat depuis l'Euro 2004 ?

Une élimination dès la phase de poules serait le pire résultat depuis l'Euro-2004, quand elle n'était pas sortie de la poule A, bloquée à la troisième place derrière les deux futurs finalistes, le Portugal et la Grèce. Pour valider son ticket, l'Espagne pourrait compter sur le retour de son capitaine Sergio Busquets, dans les gradins samedi après avoir surpassé le Covid-19. Une lueur d'espoir en plus, pour une sélection qui joue plus que son avenir dans l'Euro mercredi soir.