Autriche-Hongrie : Sissi, la Hongrie !

"Mais qu'est-ce qui m'arrive ?"
"Mais qu'est-ce qui m'arrive ?" © GEORGES GOBET / AFP
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SURPRISE - Contre toute attente, la Hongrie s'est imposée 2 à 0 face à l'Autriche, mardi à Bordeaux, dans le derby d'Europe centrale.

Leurs capitales sont distantes d’à peine 250 km. Mais alors que l'Autriche faisait figure d'outsider sérieux dans le groupe F, peu d'observateurs misaient sur la Hongrie pour occuper un autre rôle que celui de figurant. Et pourtant ! 44 ans après leur dernier Euro, les Hongrois ont donné une petite leçon à leurs voisins, mardi à Bordeaux, en s'imposant 2-0. Revivez notre Top Lab, un classement non chronologique (et subjectif, évidemment), des moments forts du match, à la sauce Lab Euro.

Le tableau d’affichage

AUTRICHE 0-2 HONGRIE (À Bordeaux)

  • But de Szalai (62e)
  • But de Zoltan Stieber (87e)

1. Chapeau, la Hongrie. Alors que le match manquait quelque peu de rythme, la Hongrie a choisi la 62e minute pour sortir tout le stade de sa torpeur. Szalai glissait ainsi le ballon dans les filets, après un tacle peu académique mais diablement efficace. Après 44 ans d'attente, les Hongrois avaient de quoi exulter. Sous l'euphorie, Szalai en a même profité pour voler son chapeau à un supporter.

2. Belote, et rebelote. Non contents de mener, les Hongrois ont même planté une deuxième banderille en fin de match (87e), grâce à un but de Zoltan Stieber, parfaitement lancé dans l'espace. L'histoire est belle, le petit ballon piqué de Stieber l'est tout autant.  

3. French touch. Cet Autriche-Hongrie était synonyme de baptême du feu pour Clément Turpin. On ne va pas se priver d'un peu de chauvinisme : début de match impeccable, coin toss admirable, et contrôle du dos ronaldinhesque à la 20e minute. Mais forcément, après une Coupe du monde 2014 sans aucun arbitre français, Clément Turpin a voulu marquer le coup, en expulsant Dragovic après un deuxième jaune (67e), alors que l'Autriche croyait bien égaliser. Sévère, tout de même.

4. Alaba, rien qu'à la base. La victoire hongroise est d'autant plus inattendue que, pourtant voisins, les deux voisins ne logeaient pas au même palier. David Alaba avait pourtant mis moins d'une minute pour le rappeler. Sa frappe flottante du pied gauche, de l'extérieur de la surface, heurtait le poteau de Kiraly, salissant déjà son fameux jogging gris ! On croyait le suspense limité. Puis la pépite du Bayern, à l'image de son équipe, a baissé le pied tout au long de la rencontre.

5. 40 ans, et tous ses doigts. R-E-S-P-E-C-T. Kiraly, le gardien de but hongrois est devenu aujourd’hui le plus vieux joueur à disputer un match de phase finale d'un Euro. Avec 40 ans et 75 jours, il détrône l'Allemand Lottar Matthäus, âgé de 39 ans et 91 jours lors de l'Euro 2000. Et "Papy" Kiraly avait beau porter un pyjama, il était pourtant bien réveillé aujourd'hui, au grand dépit de Junuzovic, qui a vu sa tentative repoussée d'une superbe manchette, à la 35e. Avec un peu de chance, il pourra même jouer les huitièmes de finale. C'est bien parti, en tout cas.