Débordements à Geoffroy-Guichard : l'ASSE porte plainte pour «violences» et «dégradations»

L'ASSE porte plainte pour «violences» et «dégradations».
L'ASSE porte plainte pour «violences» et «dégradations». © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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avec AFP
L'ASSE a porté plainte pour "violences aggravées, destructions et dégradations de bien public, pénétration sur l'aire de jeu portant atteinte à la sécurité des personnes et des biens et jets de projectiles présentant un danger pour la sécurité des personnes", indique le club dans un communiqué.

Le club de l'AS Saint-Étienne a annoncé mardi avoir déposé plainte pour "violences aggravées, destructions et dégradations" après les violences qui ont émaillé, dimanche soir, la fin du match de barrage L1-L2 perdu contre Auxerre. Dimanche soir, la relégation de Saint-Étienne aux tirs au but contre Auxerre (1-1 a.p., 5 t.a.b. à 4) a été accompagnée de scènes houleuses au stade Geoffroy-Guichard: envahissement de la pelouse par des supporters des Verts en colère, puis jets de fumigènes et bousculade générale.

Une quarantaine de blessés

Certains supporters ont utilisé des mortiers et dirigé des fumigènes en tir tendu vers les joueurs et tribunes. Les affrontements se sont poursuivis à l'extérieur du stade jusque tard dans la soirée, avec au total un bilan d'une quarantaine de blessés légers: 8 agents de sécurité, 14 policiers, 17 supporters et deux joueurs d'Auxerre.

Le parquet a indiqué à l'AFP que la soirée ne s'était soldée par aucune interpellation.

 

Dans son communiqué, le club stéphanois dit "entendre collaborer de la manière la plus efficace possible avec les services de police pour qu'il soit procédé sans délai à l'identification des fauteurs de trouble et à la mise en œuvre des procédures judiciaires subséquentes". Alors que leur secteur du stade faisait l'objet d'une fermeture disciplinaire, à la suite d'incidents à l'occasion de la réception de Monaco le 23 avril, des ultras stéphanois récidivistes ont réussi dimanche à prendre place dans une autre tribune.

"Éradiquer la violence du football professionnel et amateur"

L'ASSE, désormais reléguée en L2, a rappelé que la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) avait décidé de mettre le dossier en instruction et que les représentants stéphanois seraient entendus, à l'issue du dépôt du rapport d'instruction, au cours d'une audience fixée au 23 juin. Les sanctions disciplinaires peuvent aller jusqu'à un huis clos total ou partiel, un retrait de points voire une mise hors compétition et même une rétrogradation.

Dans ce contexte, le maire de St-Étienne Gaël Perdriau a annoncé mardi sont intention de travailler à un "livre blanc" de "propositions concrètes destinées à éradiquer le violence du football professionnel et amateur", une initiative à laquelle il entend associer "les instances du football, l'Association nationale des supporters, les collectivités locales et le gouvernement".

 

L'élu a ainsi adressé lundi un courrier appelant à une mobilisation dans ce sens à la Première ministre Elisabeth Borne, à la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, au président de la LFP Vincent Labrune, à celui de la FFF Noël Le Graët, ainsi qu'au président de l'Association des maires de France (AMF) David Lisnard et à la présidente de France Urbaine, Johanna Rolland, maire de Nantes.

"Nos stades deviennent petit à petit le lieu d'expression d'un mal-être social et sociétal profond qui fragmente la France. Nous ne pouvons rester ainsi sans réagir", avertit M. Perdriau dans un communiqué.