Jonas Vingegaard 1:43
  • Copié
Martin Lange // Crédit photo : CESAR MANSO / AFP , modifié à
Ce jeudi, une dizaine de coureurs ont lourdement chuté dans une descente sur le Tour du Pays-Basque, dont le double vainqueur du Tour de France, le Danois Jonas Vingegaard, toujours hospitalisé ce vendredi. Une nouvelle chute alors que la saison ne fait que commencer et qui pose des questions sur la sécurité des coureurs professionnels. 

Les catastrophes s'enchaînent ces dernières semaines dans le monde du cyclisme. Jonas Vingegaard et Evenepoel ce jeudi, Wout van Aert la semaine dernière dans les Flandres. Le Tour du Pays-Basque est déjà la quatrième course neutralisée depuis le début de la saison pour cause de chute et surtout de manque d'ambulances pour les coureurs. Comment expliquer cette nervosité dans les pelotons ? 

La vitesse, principale cause des chutes dans le peloton

A chaque chute, son contexte. Ce jeudi, par exemple, le Basque Peio Bilbao, qui connaît ces routes par cœur, pointait du doigt le revêtement de l'asphalte avec des racines d'arbres. Mais selon lui, les coureurs le savaient et auraient dû adapter leur vitesse. C'est également l'avis de Marc Madiot, ancien coureur et patron de l'équipe Groupama FDJ. 

"Le problème principal en cyclisme aujourd'hui, c'est la vitesse et le matériel mis à disposition des coureurs pour aller de plus en plus vite. On est sur des routes qui sont de plus en plus sécurisées pour rouler avec tout type de véhicules. Et nous, on arrive avec des bicyclettes qui sont des petites Formule 1. On veut aller de plus en plus vite dans des endroits où on est supposé aller moins vite", explique Marc Madiot. 

Le peloton va-t-il de plus en plus vite ? Sur toutes les courses quasiment le record de vitesse moyenne est battu, grâce notamment à un matériel de plus en plus révolutionnaire. Des freins qui permettent de freiner de plus en plus tard, mais qui entraînent de gigantesques carambolages. D'autres, pointent du doigt les oreillettes qui distraient les coureurs. Alors quelles solutions pour réduire ces vitesses réglementées ou aménagées ?

Dimanche, sur le Paris-Roubaix, les organisateurs ont installé une chicane à l'entrée de la terrible trouée d'Arenberg. L'objectif : ralentir les coureurs avec une idée simple : une chute à 35km/h fera moins de dégâts qu'une chute à 60km/h.