Coupe du Monde de rugby : après l'Argentine, "tout peut arriver", assure Serge Blanco

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À une heure du match d'ouverture des Bleus de la Coupe du Monde de rugby, l'ancienne star de l'équipe de France Serge Blanco était l'invité de la matinale d'Europe 1.
INTERVIEW

"Je ne répondrai pas par l'affirmative", avoue Serge Blanco, lorsqu'on lui demande si les Bleus sont favoris de la Coupe du monde de rugby. L'Équipe de France n'arrive pas au Japon, en effet, avec le plein de confiance, alors que son premier match du mondial a lieu samedi matin, contre l'Argentine, onzième nation mondiale. Après une saison difficile, avec notamment un tournoi des Six-nations une nouvelle fois raté (deux victoires, trois défaites), les Bleus ne se présentent pas sous leurs meilleurs jours. Mais pour Serge Blanco, ancienne star des Bleus et ancien président de la Ligue nationale de rugby, il ne faut pas non plus tomber dans le pessimisme à tous crins.

"Je pense que les Français, quand ils sont atteints dans leur orgueil et au pied du mur, sont susceptibles de faire des choses exceptionnelles. Ils sont susceptibles de gagner ce premier match", assure Serge Blanco au micro de Bernard Poirette, dans la matinale week-end d'Europe 1. "C'est le rendez-vous le plus important de cette Coupe du monde. Si nous les battons, une possibilité de qualification s'offre à nous. [...] Si nous gagnons contre l'Argentine, tout peut arriver. Même si parfois, les Français peuvent être déconnectés de leurs objectifs", poursuit l'ancien arrière au 93 sélections.

"Je pense que l'on a une chance, une carte à jouer, par rapport à ce que l'on représente, à la qualité que l'on a. On s'est préparé pendant trois mois. Les joueurs n'ont qu'une envie, prendre les matchs les uns après les autres et les gagner", martèle Serge Blanco.

"Il y a de la jeunesse, insouciante, et c'est peut-être là que l'on peut trouver un déclic"

N'est-il donc pas inquiet par les dernières performances des Bleus ? "Cette équipe a surtout beaucoup de doutes. Mais il y a de la jeunesse, insouciante, et c'est peut-être là que l'on peut trouver un certain déclic. J'en veux pour preuve que Romain Ntamack a été mis en demi d'ouverture, ce qui permet d'avoir un visage nouveau et peut-être une dynamique différente pour que l'on puisse battre les Argentins", répond l'ancien Bleu.

Serge Blanco le reconnaît tout de même, l'équipe de France souffre de la concurrence avec les autres équipes au niveau de la deuxième ligne. "Il va falloir compter sur un groupe soudé, sur une nouvelle génération qui commence à arriver. Il ne faut pas faire une fixette sur notre deuxième ligne. L'équipe va compenser dans d'autres domaines. Je crois que l'on est susceptible, avec la préparation que l'on a eu, de gagner ce match d'ouverture", insiste-t-il. 

Surtout, cette Coupe du Monde sera l'occasion de préparer l'avenir. Et notamment le prochain mondial, qui aura lieu en 2023 en France. "Il y a un certain nombre de postes, notamment au niveau des piliers, de la troisième ligne, des jeunes derrière, qui nous laissent espérer. Je crois fermement que même si on ne sera pas champion du monde, on doit préparer ces jeunes à l'avenir", conclut Serge Blanco.