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Stéphane Burgatt (à Marseille), édité par Laura Laplaud / Crédits photo : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP
J-1 avant la rencontre France-Namibie au stade Vélodrome. La cité phocéenne, folle de football, va se convertir au ballon ovale pendant quelques jours. L'équipe de Namibie a d'ailleurs joué les grands prêtres du rugby pour initier les plus jeunes Marseillais à ce sport.

À l’approche du match de l'équipe de France de rugby face à la Namibie, jeudi soir au stade Vélodrome, Marseille se drape de bleu. La cité phocéenne passe du ballon rond au ballon ovale, chose pas évidente sur cette terre de football. Cette Coupe du monde est l'occasion d'aider le rugby à pousser hors de ses terres naturelles. Mardi, l'équipe nationale namibienne a pris possession d'un des trois stades de rugby de la ville pour initier des écoliers à ce sport. 

"J'ai mangé de l'herbe"

Premières prises de balles, premiers plaquages et déjà la tête qui tourne. "J'ai mangé de l'herbe un peu, j'ai essayé de le plaquer mais je n'ai pas réussi", raconte ce jeune amateur. Pas facile, pour les habitués du football, de maîtriser ce ballon ovale qui rebondit n’importe comment. "Je préfère le foot parce que mon père me l'a appris depuis que je suis toute petite", témoigne une fillette.   

Peu importe, mordus ou non par le rugby, ces enfants de CM1 s'ouvrent à d'autres sports, le plus important selon leur maîtresse, Manon. "On connaît les joueurs de l'équipe de France, on apprend les postes, ils s'y intéressent au fur et à mesure et c'est bien, ça leur ouvre un peu l'esprit", affirme l'enseignante.

L'effet Coupe du monde profite au Rugby Club Marseillais

Si les Namibiens, comme le talonneur, Torsten van Jaarsveld, donnent de leur temps, c’est bien pour aider le rugby à pousser sur cette terre de ballon rond. "Il y a beaucoup d'enfants qui veulent jouer au sport donc pourquoi pas le rugby ?" questionne-t-il.

D'autant que les clubs de foot sont déjà saturés de demandes d'inscription. L'effet Coupe du monde profite déjà au Rugby Club Marseillais dirigé par Nicolas Mizzi. "On n'a jamais fait une aussi bonne rentrée ! On a une hausse entre 10 et 20 %", indique-t-il. Selon lui, les trois clubs de la ville regroupent actuellement près de 1.800 licenciés.