Coupe du monde 2022 : l'Allemagne battue par le Japon (2-1) et déjà en difficulté

L'Allemagne s'est inclinée dès son entrée en lice face au Japon (2-1).
L'Allemagne s'est inclinée dès son entrée en lice face au Japon (2-1). © INA FASSBENDER / AFP
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avec AFP
L'Allemagne a craqué mercredi 2-1 contre le Japon, audacieux et sans complexe, dans le premier match du groupe E de la Coupe du monde 2022 au Qatar, dans un match marqué par le signe de protestation des joueurs allemands contre l'interdiction de porter un brassard inclusif. La Nationalmannschaft se retrouve en difficulté.

Deuxième surprise de taille au Mondial : après l'Argentine battue par l'Arabie saoudite, l'Allemagne a craqué mercredi 2-1 contre le Japon, audacieux et sans complexe, dans le premier match du groupe E, à Doha. Les Allemands ont-ils été déconcentrés par leur geste "politique" d'avant-match ? Pour protester contre les menaces de sanctions brandies par la Fifa pour empêcher le port du brassard inclusif "One Love", le capitaine Manuel Neuer et ses coéquipiers se sont ostensiblement mis la main devant la bouche sur la traditionnelle photo d'équipe qui précède le coup d'envoi.

 

L'Allemagne déjà en grande difficulté

Les hommes du sélectionneur Hansi Flick, fidèles à eux-mêmes, ont affiché leurs convictions. A défaut d'afficher leurs certitudes sportives. Car la Nationalmannschaft a souffert. Et s'est déjà mise en grande difficulté dans un groupe difficile où évoluent également l'Espagne et le Costa Rica, opposés à 17 heures. D'entrée de jeu, les "Samurai Blue" ont offert aux quadruples champions du monde un avertissement sans frais, sous la forme d'un but de Daizen Maeda - refusé pour hors-jeu - dès la 8e minute, au bout d'un contre mené à la vitesse de l'éclair.

En face, l'Allemagne a mis 20 bonnes minutes à entrer dans son match, mais elle a peu à peu pris le contrôle, et l'on a pu penser, à la demi-heure de jeu, que la dynamique du match avait basculé en sa faveur. Après des occasions nettes d'Antonio Rüdiger (17e), Joshua Kimmich (20e) et Ilkay Gündogan (27e, 29e), le gardien nippon Shuichi Gonda a bousculé dans la surface David Raum: Gündogan a transformé le pénalty, concrétisant la domination allemande (1-0, 33e).

Tout a basculé en quelques minutes

La deuxième période est partie sur le même rythme, avec notamment un tir puissant mais au-dessus de la barre, de la pépite du Bayern Munich Jamal Musiala (51e), et encore un tir sur l'extérieur du poteau de Gündogan, superbement servi par Musiala (60e). L'Allemagne semblait sereine, mais à 1-0, l'exploit restait à la portée du Japon, et les joueurs du pays du soleil levant n'ont jamais baissé les bras.

Tout a basculé en quelques minutes. D'abord lorsque les Allemands ont vu quatre tirs (Hoffmann et Gnabry trois fois) repoussés en quelques secondes par des parades spectaculaires de Gonda, à la 73e minute. On reparlera dans les prochains jours de l'absence d'un véritable buteur! Quasiment sur le contre, Manuel Neuer a sauvé la patrie, d'une manchette dont le portier de 36 ans a le secret, alors que les remplaçants japonais sur le banc s'étaient déjà levés, voyant le ballon au fond.

C'était juste partie remise. Sur l'action suivante, Ritsu Doan, le joueur du FC Fribourg, a égalisé à l'arrivée d'une combinaison collective qui a donné le tournis à la défense germanique (1-1, 75e). Huit minutes plus tard, un autre Japonais de Bundesliga, Takuma Asano (Bochum) donnait le coup de grâce d'une tir puissant sous la barre (2-1, 83e). Les Japonais pouvaient exulter, et les Allemands baisser la tête. En 2018, au Mondial en Russie, la Mannschaft avait déjà été battue par une équipe asiatique, la Corée du Sud (2-0) et piteusement éliminée au premier tour.