"Ce n'était pas rien, Sacco" : Pierre-Louis Basse évoque, ému, son "compagnon de route"

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Maxime Dewilder , modifié à
Pierre-Louis Basse, ancien journaliste de sport et écrivain, évoque avec émotion au micro d'Europe 1 la disparition de son binôme et ami Eugène Saccomano.
TÉMOIGNAGE

L'ancien journaliste de sport et écrivain Pierre-Louis Basse a raconté lundi, sur Europe 1, la relation d'amitié qu'il entretenait avec Eugène Saccomano, mort lundi à l'âge de 83 ans. "Nous avons travaillé ensemble de très nombreuses années", a-t-il raconté lundi avec émotion.

"C’est plus qu’un compagnon de route qui s’en va. J’ai été heureux de le revoir à deux reprises. D’abord, cet été. Je l’ai revu dimanche, et c’était une façon de lui dire au revoir, il n’était déjà plus avec nous. C’est un personnage de la radio et d’un métier qui évolue mais qui certainement va prendre un coup. Ce n’était pas seulement un homme truculent à l’antenne et une voix. C’était aussi un homme de rigueur et de passion pour la littérature. Je pense que c’est ce qui nous a réunis pendant des années tous les deux. On a couvert trois ou quatre Coupes du monde ensemble, et plusieurs Jeux olympiques", rappelle Pierre-Louis Basse.

"Europe 1 était sa maison, il l'aimait"

"Europe 1 était sa maison, il l’aimait", a poursuivi Pierre-Louis Basse. "Il m’a permis de m’envoler quand j’ai intégré les sports à Europe 1. Il m’a permis d’être libre. Les auditeurs ne sont pas fous sur Europe 1, qui est une radio d’invention, d’impertinence et qui ne mourra jamais. C’était un homme qui, à la fois par passion et par comédie, pouvait être très spectaculaire par la voix mais c’était aussi un homme de rigueur. Il avait une très grande passion pour son métier. Il avait appris les fondamentaux à Marseille. Rappelons aussi que c’est lui qui a écrit Bandits à Marseille qui a été adapté au cinéma par Jacques Deray, qui a fait Borsalino. Ce n’était pas rien Sacco".