Alors que se profilent les Jeux olympiques de Paris 2024, le sport français traverse une crise de gouvernance sans précédent. 1:28
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Axel May
Alors que se profilent les Jeux olympiques de Paris 2024, le sport français traverse une crise de gouvernance sans précédent. Brigitte Henriques, présidente du comité national olympique, contestée en interne, a annoncé publiquement mercredi qu’elle se mettait en retrait. Une nouvelle secrétaire générale a été nommée pour l’assister.

Brigitte Henriques fait face à une fronde historique de plusieurs dirigeants de Fédérations, qui jugent trop autoritaire sa gestion du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à la tête duquel elle a été élue présidente l’an dernier. Mercredi, à l’issue d’un conseil d’administration présenté comme crucial, l’ancienne footballeuse est apparue marquée.

La présidente du CNOSF se dit épuisée

"Je suis épuisée par les 15 mois que je viens de vivre", raconte Brigitte Henriques. "Je ne suis pas en arrêt maladie. Je reste présidente. Pour autant, par intermittence, je prendrai le repos qui m’est nécessaire et qui m’est imposé", précise-t-elle.

À moins de deux ans des Jeux de Paris, la présidente du CNOSF reste en place, tout en prenant du recul, et les rivalités demeurent. Brigitte Henriques a obtenu mi-septembre la révocation de son propre secrétaire général, Didier Séminet, et a déposé plainte contre lui pour violence psychologique.

Le CNOSF renvoie une image "désastreuse"

L’ancienne escrimeuse Astrid Guyart est depuis ce mercredi sa nouvelle secrétaire générale : "C’est important désormais qu’on bascule vers ces Jeux, notamment vis-à-vis des athlètes, pour faire en sorte que pour nos athlètes ce soit bien un avantage d’avoir des Jeux à la maison, et pas un poids psychologique."

Des athlètes qui constatent surtout que leurs instances dirigeantes renvoient une image bien loin des valeurs de partage et de respect portées par l’olympisme.