Volleyeur russe contrôlé positif : l'équipe de France repêchée pour les JO ?

Alexander Markine face aux Bleus (1280x640) John MACDOUGALL/AFP
Alexander Markine avait été décisif lors de la finale du TQO contre la France, le 10 janvier. © John MACDOUGALL/AFP
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A l'instar de Maria Sharapova, le volleyeur russe Alexander Markine, vainqueur de la France le 10 janvier dernier, a été contrôlé positif au meldonium.

L'équipe de France de volley qualifiée pour les Jeux olympiques, avant même de disputer son deuxième tournoi de qualification au printemps prochain ? Cela pourrait être l'un des effets inattendus de l'affaire du dopage au meldonium qui secoue actuellement le sport mondial. Explication : parmi les nombreux sportifs contrôlés positifs à ce médicament contre l'arythmie cardiaque (et visiblement quelques autres choses), figure le volleyeur russe Alexander Markine.

Celui-ci était de l'équipe qui avait battu les Bleus lors de finale du tournoi de qualification olympique (TQO), le dimanche 10 janvier dernier, à Berlin. Et il n'avait pas joué les utilités. "Après notre premier set parfait (25-14), nous nous sommes effondrés de fatigue", se souvient ainsi le sélectionneur des Bleus, Laurent Tillie, dans les colonnes du quotidien L'Equipe. "Et l'entrée de Markine a eu un gros impact sur l'issue de la finale avec 17 points en trois sets."

Un contrôle positif lors du TQO de janvier ? Reste à savoir si ce contrôle a eu lieu lors de la compétition. L'Equipe annonce dans son édition de jeudi que Markine a bien été contrôlé à deux reprises lors du TQO, après la demi-finale face à l'Allemagne et après la finale. Compte-tenu du fait que Markine n'a plus joué depuis plus d'un mois, comme le rappelle le quotidien, il est donc tout à fait possible, voire probable, que le contrôle positif de Markine au meldonium résulte de l'un de ses tests, ou des deux. Or, selon l'article 11.1 du règlement de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB), la présence d'un joueur convaincu de dopage peut entraîner la perte du match par l'équipe concernée. Problème : cette sanction n'a rien d'automatique et la FIVB dispose d'une certaine latitude en termes de sanction.

L'Allemagne également intéressée. Joint mercredi par Europe 1, Laurent Tillie a refusé de céder à une quelconque euphorie, préférant attendre d'en savoir un peu plus sur cette affaire, et notamment sur la date du contrôle incriminé. La FIVB devrait examiner l'affaire le 19 avril prochain. La France n'est pas le seul pays qui va suivre de près cette affaire, qui pourrait découler sur le déclassement de la Russie. L'Allemagne, battue en demi-finales par les Russes et quatrième du TQO, est également intéressée. Elle pourrait de son côté récupérer sur tapis vert une place au TQO de Tokyo, auquel la France doit participer du 28 mai au 5 juin prochain. Celui-ci délivrera trois nouveaux billets pour le tournoi olympique. A priori, les champions d'Europe en titre ont les armes pour se qualifier.

"Il vaut mieux compter sur nos propres forces pour aller aux Jeux", a néanmoins estimé le directeur technique national français Cyrille Boulongne-Evtouchenko. Mais si jamais ce cas de dopage au meldonium devait entraîner la disqualification de la Russie et, par ricochet, la qualification des Bleus pour les JO, personne ne devrait s'en plaindre à la Fédération française de volley.