Van Persie, l'étincelle d'Arsenal

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FABRICE VOISIN , modifié à
Toujours engagé sur quatre fronts, la Premier League, la Ligue des Champions, la Cup et la Carling Cup, Arsenal est persuadé d'être en mesure de décrocher un premier titre depuis 2005. Un espoir gonflé par le retour en forme de Robin van Persie, l'homme qui avait tant manqué aux Gunners la saison dernière, auteur d'un triplé ce week-end contre Wigan.

Toujours engagé sur quatre fronts, la Premier League, la Ligue des Champions, la Cup et la Carling Cup, Arsenal est persuadé d'être en mesure de décrocher un premier titre depuis 2005. Un espoir gonflé par le retour en forme de Robin van Persie, l'homme qui avait tant manqué aux Gunners la saison dernière, auteur d'un triplé ce week-end contre Wigan. "Merci patron." Robin Van Persie a plusieurs raisons d'être reconnaissant envers Arsène Wenger. En fin de saison dernière, à l'heure d'expliquer la nouvelle saison blanche de ses Gunners, le manager d'Arsenal avait insisté sur l'absence de son buteur néerlandais, lequel aurait eu selon lui sa place parmi les Messi, Rooney et autre Ronaldo dans le concert international sans cette blessure à la cheville droite qui l'a éloigné des terrains de longs mois. En ce début d'année 2011, le technicien français a offert à son joueur, dimanche contre Wigan, l'occasion de signer le premier hat-trick de sa carrière professionnelle. Pour être exact, l'international néerlandais (52 sélections) avait déjà inscrit cinq buts sous le maillot de Feyenoord lors d'un match de coupe contre des amateurs. "Ça ne compte pas, corrige l'intéressé, ravi de ce premier triplé sous les couleurs des Gunners donc. Il était temps. Il y a tellement de fois où j'ai marqué deux buts avant de frapper la barre ou le poteau. Je me disais: 'vous savez quoi ? Je ne marquerai jamais de hat-trick.' Je commençais à l'accepter et c'est à ce moment-là que je réussis enfin ce coup du chapeau", a-t-il confié samedi après la victoire de son équipe, laquelle suit le rythme d'enfer imposé par Manchester United. Un triplé qui aurait pu s'envoler si Wenger avait pris la décision de sortir son joueur après le pénalty raté par ce dernier. Fin psychologue, le boss des Gunners a laissé une chance au Néerlandais de se rattraper. Pour le bien de son joueur, revenu seulement fin novembre après une nouvelle blessure à la cheville gauche. Et donc de son équipe. "Ce que Robin a traversé est difficile. Un joueur qui est blessé est fragile. Il se sent inutile. Il est privé de sa joie de vivre. D'un autre côté, ça l'a rendu plus fort mentalement parce qu'il a dû se battre face aux déceptions. Il est aujourd'hui de retour en forme, affuté et fort", rappelle Wenger. Le facteur X Déjà auteur d'un doublé le week-end précédent à West Ham (3-0), Van Persie monte en puissance au sein d'une équipe impressionnante depuis le début de l'année 2011. Même Roberto Martinez, le manager de Wigan, ne peut que s'incliner: "Ils sont de plus en plus forts et développent aujourd'hui une vraie supériorité footballistique qui est un plaisir à voir. Le plus beau compliment que l'on peut faire à Arsenal, c'est qu'elle est probablement l'équipe la plus forte de Premier League." Malgré les absences de Thomas Vermaelen et de Sébastien Squillaci en défense, ce dernier étant en phase de reprise, l'optimisme est de mise dans la banlieue nord de Londres où on se persuade que Cesc Fabregas et ses coéquipiers peuvent ramener au club ce premier titre depuis 2005. Une confiance qui s'explique aussi par le retour en forme de Van Persie. Sans lui, Arsenal marque en moyenne deux fois moins de buts. La qualité de ses appels et de son jeu en mouvement valorise les créateurs que sont Samir Nasri et Cesc Fabregas. L'intéressé ne tire pas la couverture à lui. "Ce n'est pas seulement moi qui marque. C'est un effort d'équipe. Il y a le passeur décisif, celui qui donne au passeur décisif et celui qui marque. Et ceux qui font les appels pour moi. Le deuxième but (contre Wigan), c'est à 80% pour Cesc par exemple. Mais, il n'y a pas que nous. C'est tout le monde. On aime jouer ensemble. Et on aime le football que l'on développe." Et là encore, Van Persie remercie le patron. Mais qui sait si ce n'est pas Wenger qui dira merci à son joueur en fin de saison...