Valence va essayer

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Thomas SINIECKI , modifié à
Complètement éclipsé par les parcours du Real Madrid et surtout de Barcelone, Valence n'en est pas moins en pleine bourre. Invaincus depuis dix matches en Liga, les hommes d'Unai Emery sont solidement accrochés à la troisième place. Et mieux vaut bénéficier d'une telle dynamique pour espérer contrarier le Barça, que les Valenciens reçoivent justement à l'occasion du choc de la 26e journée de championnat.

Complètement éclipsé par les parcours du Real Madrid et surtout de Barcelone, Valence n'en est pas moins en pleine bourre. Invaincus depuis dix matches en Liga, les hommes d'Unai Emery sont solidement accrochés à la troisième place. Et mieux vaut bénéficier d'une telle dynamique pour espérer contrarier le Barça, que les Valenciens reçoivent justement à l'occasion du choc de la 26e journée de championnat. A priori, à part Arsenal, personne ne peut le faire. Même à domicile, impossible de battre le Barça. Majorque a été le dernier à en faire les frais, largement vaincu samedi par les hommes de Guardiola (0-3), pourtant privés de quatre titulaires. Mais Valence n'est pas Majorque. Les partenaires de Jérémy Mathieu pointent au troisième rang de la Liga et sont "revenus" à dix points du Real Madrid, grâce à leur victoire à Bilbao dimanche (2-1). Au moment d'accueillir leur ancienne star David Villa, parfaitement adapté à Barcelone, les Valenciens restent sur huit victoires en dix matches de championnat. Et pour insuffler un peu d'espoir supplémentaire, Mestalla est le seul stade où Guardiola n'a jamais gagné en Liga, plus de deux ans et demi après sa prise de pouvoir. Evidemment, cette statistique ne va pas rassurer outre mesure Unai Emery, tout à fait au courant que le Barça possède un des meilleurs jeux du monde. Pour lui, c'est une évidence, jouer sera le seul moyen d'espérer quelque chose: "Un aspect important, mercredi, sera d'avoir de la personnalité sur le terrain, indique ainsi le coach du Valence CF, interrogé par Marca. On sait qu'ils vont avoir des occasions, on doit éviter qu'elles se transforment en buts. S'ils ont le ballon autant que d'habitude, on sera de la chair à canon. On doit avoir la possession et se convaincre qu'on peut leur faire mal." Puisqu'il est compliqué de rivaliser sur le pré, autant y mettre de la psychologie, en effet. Emery: "Cette lombalgie n'a pas touché Messi ?" Malgré tout, le Barça sait que ce déplacement à Mestalla est peut-être le plus compliqué qui soit en ce moment, en tout cas sur la scène domestique. Pour Valence, ce match sonne aussi comme un test grandeur nature. Quoi de mieux qu'un choc face à Barcelone, à la fois pour faire oublier le tollé actuel contre Navarro - non sanctionné après plusieurs violents coups de coude dimanche à Bilbao, tout en en rajoutant énormément pour provoquer un carton jaune contre Llorente - et pour s'étalonner ? "On peut gagner, ça doit être clair pour nous, poursuit Unai Emery. On doit bloquer leurs atouts, qui sont nombreux, mais on a des joueurs qui ont déjà fait de belles choses contre le Barça." Parmi eux, Juan Manuel Mata, auteur d'un doublé lors de la victoire de Valence en demi-finales retour de Coupe du Roi, en 2008 à Mestalla (3-2). Comme tant d'autres entraîneurs l'ont déjà fait cette saison avant d'affronter le Barça, en Europe comme en Espagne, Unai Emery cherche à enlever toute pression sur ses troupes, qui n'auront rien à perdre. "On a cette opportunité, il faut la saisir. On sait que ce sera difficile, mais on a déjà réussi des choses difficiles." Pour ce faire, les Valenciens seront peut-être bien inspirés de se rappeler qu'ils ont du coeur, eux qui ont marqué huit fois dans le dernier quart d'heure sur les dix derniers matches de Liga (où ils n'ont donc jamais perdu). Si toutefois le résultat est encore indécis à ce moment. Parce que côté catalan, Josep Guardiola sera absent pour cause de lombalgie, mais "ni Guardiola ni moi ne jouons, comme le dit Unai Emery. Cette lombalgie n'a pas touché Messi ou un autre joueur ?" Non, désolé pour lui. En plus, Xavi est de retour de blessure. Quant à David Villa, il arrivera carrément par avion privé, après avoir réglé quelques soucis judiciaires dans la journée avec son ex-agent. Et après tout, si Guardiola n'a jamais gagné contre Valence à Mestalla, son absence n'est-elle pas un bon signe pour Barcelone ? Bon courage, monsieur Emery.