VIDÉOS - "Loulou" Nicollin présente le top 5 de ses maillots

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Claire Despret et Nicolas Rouyer, au Mas Saint-Gabriel , modifié à
TRÉSORS - Le président de Montpellier nous a ouvert les portes de sa collection privée.
Mas Saint-Gabriel (930x620)

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En plein cœur d'un mas camarguais de plusieurs hectares, entre un élevage de taureaux et une maison de maître, se trouve un temple dédié au sport. Un lieu hors du temps, où se trouvent rassemblés sur deux étages plusieurs milliers de maillots, objets, affiches, magazines, artefacts, dédiés au football, mais pas seulement. Son propriétaire : Louis Nicollin, le truculent (et parfois turbulent) président du Montpellier Hérault Sport Club (MHSC), qui a fait d'une ancienne écurie de son mas un haut-lieu de sa "collectionnite" aiguë. Attention, ce n'est pas un musée, non. C'est une "collection privée", ouverte seulement à quelques personnalités ou employés du groupe Nicollin. Europe 1 a eu la chance de s'y rendre et de demander au président de nous présenter, depuis sa voiturette, ses maillots d'équipes nationales les plus précieux.

Collection de Louis Nicollin (930x620)

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"Je m'en fous de votre truc !" Sollicité pour évoquer l'origine de sa passion pour les maillots, "le président", comme on l'appelle ici, a d'abord rechigné à donner une date. En 1990, après la Coupe de France remportée par le MHSC ? "Si vous voulez... Il y en a qui collectionnent les femmes, et bien moi, ce sont les maillots." L'homme est d'un abord revêche. Mais, au fil des... maillots, récupérés ou achetés, le président héraultais, qui vient de fêter ses 71 ans, commence à se détendre, et lâche même quelques sourires devant certaines de ses plus belles pièces. Heureux comme un gosse.

PELÉ ET CRUYFF, les maillots de légende. Après avoir parcouru la ligne droite - de près de 100 m ! - consacrée aux clubs français, le premier maillot sur lequel Louis Nicollin s'arrête est celui de Pelé. Encadré, mis en valeur. On sent qu'il y tient. "Offert par Michel Platini", précise-t-il. Louis Nicollin et Michel Platini sont amis. Maillots, ballons et même costumes de président de l'UEFA, "Loulou" a (presque) tout de "Platoche". Pour le collectionneur, c'est la rareté qui fait le bonheur. Et de ce point de vue, celui que le Néerlandais Johan Cruyff portait avec les Pays-Bas dans les années 1970 vaut son pesant d'or...

FRANCE 1978, le jour où les Bleus ont joué en vert... C'est l'une de ses dernières acquisitions, alors, forcément, "Loulou" est tout heureux de nous présenter deux des maillots portés par les joueurs de l'équipe de France face à la Hongrie, lors du Mondial 1978. Ces deux maillots ont été achetés 5.000 euros pièce par son équipe, composée de trois personnes, une qui prospecte, une qui authentifie et une qui entretient.

FRANCE 1998, une boulette sur le logo. Les maillots portés par Marcel Desailly, Youri Djorkaeff, Didier Deschamps ou Zinédine Zidane pendant la Coupe du monde 1998 sont là. "Un des trois maillots distribués à chaque match", précise "Loulou". "A l'époque, c'était plus simple." "Loulou" avoue avoir des liens plus distendus avec le staff actuel des Bleus, avant d'embrayer sur une anomalie de logo relevée sur les répliques créées a posteriori, après la victoire face au Brésil (3-0). Ah, les collectionneurs et les pressages ratés...

GHIGGIA, celui qui a fait pleurer tout le Brésil. Avant Thomas Müller et compagnie, il était le plus grand cauchemar du football brésilien : Alcides Ghiggia, buteur décisif de la "finale" de la Coupe du monde 1950 (2-1). Louis Nicollin est tout heureux de posséder deux exemplaires du maillot de Ghiggia : celui de 1950 à manches longues et un autre, une réplique, "faite pour gagner deux, trois sous". Le regard de "Loulou" se porte ailleurs. "Mais qu'est-ce que c'est que ces pompes à côté du maillot ?" "Ce sont les siennes", lui glisse son jeune employé, qui veille à l'entretien de ses trésors. "Put..., t'es une encyclopédie." "Et le maillot de l'Irak que j'avais commandé, ça en est où ?" Le "Loulou" collectionneur est comme le "Loulou" président. Passionné et jamais rassasié.