Un point, plusieurs regrets

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Thomas SINIECKI , modifié à
Les regrets seront peut-être éternels pour l'équipe de France, battue en prolongation face à la Suisse (0-1) en ouverture du tour préliminaire du Mondial, dans le premier match du groupe B. Après une petite dizaine d'occasions franches dans le temps réglementaire et un match solide de Cristobal Huet dans le but, les Bleus doivent se contenter d'un point, qui pourrait quand même avoir son importance lors du décompte final.

Les regrets seront peut-être éternels pour l'équipe de France, battue en prolongation face à la Suisse (0-1) en ouverture du tour préliminaire du Mondial, dans le premier match du groupe B. Après une petite dizaine d'occasions franches dans le temps réglementaire et un match solide de Cristobal Huet dans le but, les Bleus doivent se contenter d'un point, qui pourrait quand même avoir son importance lors du décompte final. La préparation était bonne, les résultats plutôt encourageants, à l'image de cette courte défaite en amical contre le Canada à Bercy dimanche dernier (2-3). Les Bleus ont failli dépasser les espérances, ils auraient même dû battre la Suisse en ouverture du Mondial slovaque, avec un peu plus de réalisme. Seulement, la précision a fait défaut à Meunier, Da Costa et consorts... Mais pas à Julien Vauclair, auteur du but en or lors de la prolongation qui permet aux Helvètes de s'en tirer à moindres frais, avec cette victoire bien plus étriquée que la hiérarchie mondiale le laissait supposer (1-0). 7e équipe au classement IIHF, la Suisse n'avait pas vraiment prévu de laisser tomber un point dans l'escarcelle des Bleus. Plutôt acculés dans le jeu lors des deuxième et troisième tiers-temps, les hommes de Dave Henderson ont en revanche assez largement dominé lors des 20 premières minutes initiales. Avec leurs stars Huet et Da Costa, les Français en ont profité pour faire le plein de confiance et ont surfé sur la vague pour offrir une vraie résistance, digne du niveau international. Comme souvent, les Tricolores ont souffert lors des périodes d'infériorité numérique, mais ils ont tenu bon. Pas forcément habituée à se procurer autant d'occasions, surtout dans un match de cette ampleur, l'équipe de France va impérativement devoir travailler ce réalisme devant le but pour profiter, quand même, de ce point pris. C'est mieux que rien Dans le premier tiers-temps, Sacha Treille (4e), Meunier (7e) et Da Costa à deux reprises (11e, 15e) auraient déjà pu donner un avantage très conséquent aux Bleus. Malgré un nombre de tirs supérieur à l'issue des 20 premières minutes pour les Français, le score reste donc vierge et Huet se dit que le travail va forcément finir par arriver. Après la première pause, la poussée suisse se fait un peu plus franche, mais toujours loin des proportions attendues. Meunier manque encore une énorme opportunité au début de ce deuxième tiers et seule une occasion de Sprünger (28e) vient vraiment rappeler que les Suisses sont sur la glace. Au début de l'ultime tiers du temps réglementaire, la patinoire de Kosice est plongée dans le noir en raison d'une coupure de courant, pendant un petit quart d'heure. Pas de signe des dieux du hockey, pour une équipe ou une autre, puisque le score reste désespérément vierge au bout des 60 minutes, en dépit de nouvelles occasions pour Meunier (43e) et Desrosiers (44e). Huet se chauffe enfin les mitaines avant la prolongation, mais en vain. Le coup de grâce porté par Vauclair (0-1, 63e) semblait presque inéluctable, tant les Français ont gâché auparavant. Avant le Canada dimanche, mais surtout avant la Biélorussie mardi, les Bleus savent ce qui leur reste à corriger. Malgré la déception, il serait assez bienvenu de capitaliser sur cette unité un peu imprévue.