Un maillot à 7.350 euros au bûcher

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avec Damien Gourlet , modifié à
La tunique de Trezeguet en finale 98 a été détruite par les douanes. Au grand dam de son acquéreur.

"Des coutures de très mauvaise qualité". C'est ce qui a visiblement conduit les douanes de Haute-Savoie à prendre pour une contrefaçon et à brûler un des trois maillots remis à David Trezeguet pour la finale de la Coupe du monde 1998. Le jour même où les Bleus vont arborer pour la première fois une tunique Nike, l'histoire aurait pu être amusante si elle n'avait été aussi cruelle pour Olivier Démolis, un collectionneur haut-savoyard qui avait acquis l'objet en novembre dernier après une annonce sur ebay pour l'équivalent de... 7.350 euros !

"On m'a dit que le maillot avait été détruit pour contrefaçon par les douaniers. J'étais fou", explique ce passionné de foot dans Le Dauphiné Libéré, qui rapporte cette histoire. Olivier Démolis avait acheté cette pièce rare à un vendeur spécialisé brésilien. Rare, car il n'existe que six maillots de champion du monde en circulation, "un Zidane, un Trezeguet (brûlé donc), un Desailly, deux Guivarc'h et un Boghossian."

"Pour moi, c'était le pièce ultime de ma collection. (...) C'est un vendeur très connu et le maillot était officiel, ça se voyait, alors j'ai craqué." Et bien craqué pour le maillot d'un joueur qui, finalement, avait passé l'intégralité de la finale sur le banc des remplaçants...

"Un maillot, comme un tableau de Picasso", explique Olivier :

"Le vendeur le proposait à 11 000 €", explique le collectionneur. "Je lui ai écrit et j’ai négocié pour faire baisser le prix. Avec la crise économique mondiale, le marché s’est un peu calmé." Et le Français a réussi à négocier : "3 350 € plus deux maillots de ma collection : un Anelka de l’équipe de France et un de Grichting, d’Auxerre, d’une valeur de 4 000 € pour les deux." Electricien en Suisse, Olivier Démolis avoue avoir "fait beaucoup d'heures" et "mis de l'argent de côté en 2010" pour se payer le fameux bout de tissu parti en fumée.

Malgré la déception et la colère, le Haut-Savoyard ne baisse pas les bras et a écrit au président de la Fédération française de football Fernand Duchaussoy, à Nicolas Sarkozy et même à David Trezeguet lui-même. Qui sait, l'ancien avant-centre des Bleus a peut-être un ou deux maillots qui traînent...