Un bien BO succès !

© Maxppp
  • Copié
Benoît CONTA , modifié à
COUPE D'EUROPE - Après sa victoire sur le Munster (18-7), Biarritz disputera la finale face à Toulouse.

COUPE D'EUROPE - Après sa victoire sur le Munster (18-7), Biarritz disputera la finale face à Toulouse.Imanol Harinordoquy, comme un symbole. Derrière leur héroïque troisième-ligne, qui a disputé plus d'une heure de la rencontre avec un nez cassé ainsi que des côtes sérieusement abimées, le Biarritz Olympique a été arracher sa qualification pour la finale de la H-Cup, dimanche face au Munster (18-7). Quatre ans après sa défaite face à la province irlandaise en finale de cette même compétition, les Basques affronteront donc Toulouse, le 22 mai au Stade de France, pour ce qui constituera la troisième finale 100% française de l'histoire après Toulouse-Perpignan (2003) et Toulouse-Stade Français (2005). On pourra d'ores et déjà noter qu'à chaque fois, Guy Novès et ses troupes sont sortis vainqueurs de ces duels.Mais pour le moment, le Biarritz Olympique a d'autres chats à fouetter. Les Basques peuvent en effet savourer une victoire qu'ils ont été chercher au courage, avec une foi indestructible, chevillée au corps. Pourtant, que la première période fut difficile... Les hommes de Laurent Rodriguez ont longtemps semblé taper avec les poings contre le mur du Munster, inébranlable muraille. Non contents de dégoûter les offensives biarottes, les Irlandais marquent un essai par l'intermédiaire de Earls (29e) lors de leur deuxième véritable incursion dans le camp français. Si Yachvili passe une pénalité avant la pause grâce au travail de ses "gros" (39e), à mi-chemin la mission s'annonce délicate pour le BO.On ne saura sans doute jamais ce qu'il s'est dit dans les vestiaires d'Anoeta à la pause, mais toujours est-il que le BO qui foule le pré pour la seconde période semble empli d'une énergie nouvelle, dévastatrice. Et le Munster recule. Et le Munster plie. Et le Munster s'énerve, à l'image de ce plaquage insensé de Flannery sans ballon, un spécialiste en la matière, sur Hunt (7-6, 44e). S' ensuit alors une longue période de siège, pas forcément bien fagotée, mais diablement usante pour la défense irlandaise, qui perd peu à peu pied et surtout sa lucidité. Les pénalités s'enchaînent alors et, en parfait petit soldat, Yachvili les empile bien sagement pour les mettre bien à l'abri dans l'escarcelle biarrote (65e, 72e, 78e, 80e). Le Munster est à terre, et Biarritz peut défiler tout autour d'Anoeta. Ce soir le Pays Basque est en fête. Rendez-vous à Paris.