Tsonga veut sa revanche

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WIMBLEDON - Le Français défie Novak Djokovic en demi-finale vendredi.

Tous ses fans rêvent d’une nouvelle danse des pouces sur le Center Court de Wmbledon. Après le scalp de Federer, Jo-Wilfried Tsonga souhaite s’offrir celui de Djokovic. Si le Serbe semble quasi-imbattable cette saison, le Français a quand même des raisons d’y croire.

Toujours sans entraîneur

Depuis le 4 avril dernier, "Jo" est tout seul, ou presque. Après sept ans de collaboration avec Eric Winogradsky, le Manceau a décidé de couper les ponts avec son ancien entraîneur. Depuis, le Français ne peut plus se reposer sur les regards complices d’un coach. Son frère, Enzo, et son kiné Michel Franco jouent ce rôle à chaque match.

Alors forcément, à la veille d’aborder l’uns des plus grands moments de sa carrière, Tsonga la joue prudente. "Il partira forcément favori car c'est le numéro deux mondial et parce qu'il a gagné énormément ces derniers temps", a estimé le Français, qui serait seulement le deuxième Français à jouer la finale de Wimbledon dans l'ère Open après Cédric Pioline, battu par Pete Sampras en 1997.

Un bon service et après…

Djokovic, 930

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Oui, Djokovic est quasi-imprenable depuis le début de la saison. Oui, "Djoko" n’a quasiment aucune faille dans son jeu depuis le mois de janvier. Mais Tsonga possède également de très solides arguments pour contrer le Serbe. On ne l'avait plus vu pratiquer un tennis aussi brillant depuis la fameuse demi-finale de l'Open 2008 contre Nadal, qui l'avait propulsé sur le devant de la scène.

Dans cette demi-finale, la troisième de Tsonga en Grand Chelem après sa victoire sur Nadal (2008) et sa défaite contre Federer (2010), les deux à Melbourne, il devra avant tout se reposer sur son service. Depuis le début de la quinzaine, le Français "sert le feu". Des aces à répétition et un très bon pourcentage de premières balles.

L'ex-numéro un tricolore, qui végétait 19e rang mondial avant Wimbledon après une année 2010 gâchée par les blessures, a repris des couleurs dès son arrivée sur l'herbe. Une finale au Queen's avec une victoire en prime sur Nadal l’a totalement remotivé. Ses matches sur le gazon londonien viennent confirmer son excellente forme.

Tsonga mène la danse

Et puis Djokovic n’aime pas vraiment affronter le Français. Si on s’en tient aux confrontations entre les deux hommes, la balance penche pour Jo-Wilfried Tsonga. Après avoir perdu de justesse le premier et le plus célèbre de leurs sept affrontements, en finale de l'Open d'Australie 2008, le Manceau a retourné le duel en sa faveur (5 victoires à 2). Mais "Jo" n’a jamais vraiment digéré sa défaite à Melbourne. Vendredi à Londres, il voudra prendre sa revanche.

A la veille de ces grands rendez-vous, tous les détails ont leur importance. Si Tsonga a réalisé un parcours sans faute avant d’affronter Federer, Djokovic ne peut pas en dire autant. Déjà sérieusement accroché à Londres par Marcos Baghdatis, puis par le tout jeune Australien Bernard Tomic en quart, le Serbe aurait peut-être quelques limites sur gazon. Des limites mais aussi une envie encore inassouvie, celle de devenir numéro un mondial. En cas de victoire face à Tsonga, "Djoko" volerait le trône de Nadal.