Tsonga, acteur en devenir

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Par Régis Aumont , modifié à
Avant le Masters de Londres, la rédaction dresse le portrait des huit joueurs qualifiés. Jo-Wilfried Tsonga, auteur d'une saison pleine qui lui a permis de passer de la 13e à la 6e place mondiale, s'est invité pour la deuxième fois de sa carrière à la table des grands. Trois ans après son coup d'essai, le Manceau, sans coach depuis près de huit mois, entend jouer un vrai rôle à Londres.

Avant le Masters de Londres, la rédaction dresse le portrait des huit joueurs qualifiés. Jo-Wilfried Tsonga, auteur d'une saison pleine qui lui a permis de passer de la 13e à la 6e place mondiale, s'est invité pour la deuxième fois de sa carrière à la table des grands. Trois ans après son coup d'essai, le Manceau, sans coach depuis près de huit mois, entend jouer un vrai rôle à Londres. Trois ans après Shanghai, Jo-Wilfried Tsonga va redécouvrir l'atmosphère particulière du Masters. Le Manceau, à l'époque accompagné de Gilles Simon, sera l'unique représentant tricolore à Londres, le seul aussi des joueurs français en activité à pouvoir se vanter de s'être qualifié deux fois pour le prestigieux dernier tournoi de l'année. Une qualification que "Jo" n'a pas volée, lui qui est passé en onze mois de la 13e à la 6e place mondiale, en glissant, début mai, jusqu'au 22e rang. C'est justement dans le courant du printemps que Tsonga, séparé d'Eric Winogradsky en avril, a exposé sa nouvelle philosophie de jeu: moins courir et faire plus de winners (coups gagnants). Un concept que beaucoup de joueurs aimeraient suivre mais que le Sarthois, doté de deux grands coups grâce à son service et son coup droit, a pu adopter. Redevenu plus conquérant, il a signé une deuxième partie de saison assez époustouflante. Déjà sur herbe où il a atteint la finale au Queen's, battant Nadal au passage, et à Wimbledon où il s'est hissé jusqu'en demies après avoir terrassé Federer qui menait pourtant deux manches à rien. Quart-de-finaliste de l'US Open, Tsonga a ensuite terminé la saison en trombe, profitant de l'indoor pour garnir son palmarès de deux nouveaux titres, à Metz et Vienne, et d'une deuxième finale à Paris-Bercy, mais cette fois-ci perdue dimanche dernier. Finalement revenu cette semaine à son meilleur classement en carrière, 6e comme en novembre 2008, le chef de file du tennis français semble ne jamais avoir été aussi proche du big four (Djokovic, Nadal, Murray, Federer) bien qu'il existe toujours un petit fossé. Un écart que "Jo" aimerait bien combler un peu plus à Londres. En forme, et dans des conditions de jeu qu'il affectionne, il aimerait se servir de sa première expérience pour y briller. "Ça va m'aider, car je ne vais pas regarder tout ce qui se passe autour, comme il y a trois ans, expliquait-il mardi dans un luxueux hôtel parisien. Ça faisait à peine un an que j'étais dans les cent premiers. C'était nouveau, tout beau, tout brillant. Maintenant, je commence à connaître. L'état d'esprit est un peu différent. Cette année, je ne viens pas que pour participer." Il aurait tort, même s'il a été bien servi en héritant dans son groupe de Federer et Nadal, 26 titres du Grand Chelem à eux deux. Mais s'il veut encore franchir un cap, ce sont ces joueurs-là que Tsonga va devoir battre plus fréquemment. Et s'il commençait dimanche, en ouverture du Masters face à Federer ?