Triste huis-clos

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Benoît CONTA , modifié à
Monaco et Bordeaux se sont quittés sur un match nul, mardi lors du report de leur rencontre comptant pour la 11e journée de Ligue 1 (2-2). Dans un stade Louis-II désespérément vide, les deux équipes n'auront jamais su poser leur empreinte sur une rencontre où les erreurs individuelles ont fait la part belle au spectacle.

Monaco et Bordeaux se sont quittés sur un match nul, mardi lors du report de leur rencontre comptant pour la 11e journée de Ligue 1 (2-2). Dans un stade Louis-II désespérément vide, les deux équipes n'auront jamais su poser leur empreinte sur une rencontre où les erreurs individuelles ont fait la part belle au spectacle. Pouvait-il en être autrement ? Alors que la LFP avait été contrainte de repousser la rencontre entre Monaco et Bordeaux, comptant pour la 11e journée de Ligue 1, en raison des fortes pluies qui tombaient sur Louis-II, dimanche, le public n'avait pas fait le déplacement, mardi. Dans une ambiance de huis-clos, où les cris des joueurs ont souvent pris le dessus sur les rares chants de supporters, les deux équipes, décevantes en ce début de saison, ont de plus livré un triste spectacle, ponctué par de trop nombreuses erreurs individuelles (2-2). La première bévue est plutôt collective. Elle est l'oeuvre de la défense monégasque dans son ensemble, mention particulière à la charnière Hansson-Mongongu. Sur un centre de Trémoulinas, les défenseurs font preuve d'attentiste et, alors que Gouffran met la pression, Ruffier renvoie directement sur le genou de Traoré, qui marque contre son camp (0-1, 10e). Un but symbole d'une équipe monégasque apathique, qui subit chaque duel. "Ils ont une défense un peu lente donc le coach avait décidé de mettre deux joueurs vifs pour mettre la pression", confirmait de son côté Gouffran, tout heureux à la pause devant les caméras de Foot +. Pas de deuxième victoire pour l'ASM Mais, Monaco a également un coach et ce dernier opère deux changements à la pause, avec les entrées de Puygrenier et Malonga à la place de Traoré et Aubameyang. Un coaching gagnant puisque le visage monégasque change du tout au tout. Malheureux en première période (18e), Park trouve cette fois le chemin des filets, après une tête sur la barre de Mbokani (1-1, 49e). Auteur du centre sur le but, Coutadeur est ensuite décisif, puisque son coup franc direct venu de la gauche passe devant tout le monde pour finalement tromper Carrasso (2-1, 65e). De retour de six jours passés au Japon, le prince Albert II croit alors tenir la deuxième victoire de la saison pour son club. Il n'en sera rien après cette sortie ratée de Ruffier, bien exploitée par Jussiê sur un corner de Plasil (2-2, 74e). Un match nul finalement logique tant chacune des deux équipes aura eu sa période de domination. Mais ce point n'arrange personne. Bordeaux remonte à la neuvième place, et perd l'occasion de recoller au peloton de tête, tandis que Monaco est plus que jamais englué dans la zone rouge. Avec trois points de retard sur Nice, premier non-relégable, les hommes de Guy Lacombe ont perdu une belle occasion de se relancer.