Toulalan: "c'est collectif"

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Propos recueillis par ALEXANDRE SARKISSIAN, à Knysna , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - Le milieu de terrain estime que tout le monde est responsable.

EQUIPE DE FRANCE - Le milieu de terrain estime que tout le monde est responsable.Quels ont été les manques dans le collectif des Bleus contre le Mexique ? En avez-vous parlé entre joueurs ?On peut se dire toutes les bonnes choses du monde, après c'est le terrain. Il faut toujours réussir à avoir un équilibre et on essaye de le trouver, et quand on ne gagne pas, forcément il y a des manques mais de toute façon il y a des manques de la part de tout le monde. C'est collectif.N'y a-t-il pas un manque d'humilité ?Je ne vais pas prendre une personne et vous la « démonter », il y a eu des manques de la part de tout le monde et je le redis, la Coupe du monde ça se joue aussi sur des détails.C'est ce que vous a dit, entre autres, Raymond Domenech ?On s'est parlé avant l'entraînement et on s'est dit aussi qu'il restait une chance même si elle est infime. On se doit d'y croire par rapport aux supporters et puis par rapport à nous, on a une certaine fierté, on se doit de gagner le match. Alors vous allez me dire il faut beaucoup de buts pour passer, oui, mais voilà il faut y croire même si ça ne dépend pas de nous.Le coach a-t-il une part de responsabilité ?Oui, on est un groupe et chacun a sa part de responsabilité. Tout le monde est responsable: les joueurs, le sélectionneur, le staff tout le monde a une responsabilité.Vous disiez après le match « On a fait notre maximum », croyez-vous que tout le monde ait fait son maximum ?J'espère. Mais on n'a pas dû faire assez, on peut toujours faire mieux, moi le premier, sur les balles en avant, moins de déchet. Chacun doit pouvoir faire son auto critique mais ce n'est pas moi qui vais la faire pour les autres. C'est collectivement que l'on peut s'en sortir. Avoir un peu plus de complicité, c'est ce qui nous manque aussi sur le terrain.Pourquoi ce manque de complicité alors que vous vous connaissez depuis plusieurs saisons ?Tactiquement quand le coach met un système en place, on n'a pas tous les mêmes réflexes, il faut parler, discuter, ce qu'on a essayé de faire et c'est difficile. On essaie de le mettre en place et il faut du temps."On n'embêtait pas assez l'adversaire"Est-ce un problème d'intelligence ?Sincèrement, je ne pense pas. Dans les systèmes, certains coaches ne demandent pas la même chose. Il faut être sur la même longueur d'onde. Dans le 4-3-3, je n'avais pas forcément la même vision que certains mais on discute et on essaie d'avoir la même.Il y a beaucoup de positivisme dans le discours des joueurs mais il faudrait un miracle pour atteindre les huitièmes. Les Bleus ne se cachent-ils pas la vérité ?On est obligé d'être positif sinon on arrête. Je suis déçu, frustré et je ne jouerai pas le prochain match et même si c'est dur à croire, j'y crois encore. On a essayé d'être toujours positif mais on ne s'est pas caché les choses. On n'a pas dit qu'offensivement on était bons. On était mieux collectivement avec le ballon mais pas assez percutant, on n'embêtait pas assez l'adversaire.Avez-vous conscience d'être la risée des Français ?Ça fait partie du métier, ce n'est pas évident j'ai vécu l'Euro 2008 et là la Coupe du monde. Nous ce que l'on peut faire, c'est faire le maximum. Aujourd'hui on n'est pas content de nous c'est sûr. C'est le jeu et le revers de la médaille. On sait qu'on est critiqué depuis un moment en sélection, en club aussi, ça fait partie du métier même si je pense que des fois ça va un peu trop loin. Quand on parle d'un complot anti-Gourcuff, ça vous fait sourire ?Oui, vous essayez toujours de trouver quelque chose. Pour moi c'est un faux problème. Dans un groupe on n'est pas les meilleurs amis du monde mais sur le terrain, je ne vais pas par exemple faire des passes uniquement à ceux que j'apprécie le plus.