Tottenham à l'italienne

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Michael BALCAEN , modifié à
Dominés la majeure partie du match par des Milanais revanchards après leur défaite du match aller, les Spurs ont tenu bon mercredi soir à White Hart Lane, décrochant un match nul et vierge (0-0) qui les envoie en quarts de finale de la Ligue des champions pour la première fois depuis cinquante ans. De son côté, Schalke 04 est passé aux dépens de Valence.

Dominés la majeure partie du match par des Milanais revanchards après leur défaite du match aller, les Spurs ont tenu bon mercredi soir à White Hart Lane, décrochant un match nul et vierge (0-0) qui les envoie en quarts de finale de la Ligue des champions pour la première fois depuis cinquante ans. De son côté, Schalke 04 est passé aux dépens de Valence. Il paraît qu'une qualification de Milan à Londres n'aurait pas été un exploit. Il paraît également que Tottenham ne sait pas jouer autrement qu'en attaquant à outrance... Et pourtant, les Spurs ont surtout pensé à ne pas ouvrir le jeu tandis que Milan n'a pas proposé grand-chose, tout du moins pas suffisamment pour se montrer écrasant comme son palmarès et son expérience auraient dû le lui permettre. Tout leader de Serie A qu'il est, Milan s'est cassé les dents sur une équipe de Tottenham qui a profité du petit but de Crouch en fin de match à Milan (1-0) puis d'un résultat nul sans but à Londres pour se qualifier pour la première fois pour les quarts de finale de la Ligue des champions (ils ont participé aux demi-finales de la Coupe des clubs champions en 61-62). En tout début de rencontre, dans une grosse ambiance, on imagine le meilleur avec une première frappe signée Van der Vaart dès la 2e minute de jeu. Les Londoniens mettent rapidement en place leur attaque avec de longs ballons pour un Crouch qui fait la loi dans les airs et Van der Vaart pour lui tourner autour. C'est valable sur le plan offensif mais à défaut de pressing intensif des Spurs, l'AC Milan se montre enfin entreprenant. Gomes détourne un coup franc puissant d'Ibrahimovic (16e), Robinho s'y colle une première fois avant que, lancé en profondeur, Pato n'évite Gomes et centre pour Robinho qui n'assure pas vraiment sa reprise, heureusement pour Tottenham, Gallas, fautif en début d'action, a bien suivi et sauve sur sa ligne (26e). Tottenham ferme le jeu, Milan se casse les dents Les hommes d'Allegri essayent de poursuivre sur leur lancée avec un nouveau coup franc d'Ibrahimovic qui s'envole (28e) avant que la frappe croisée de Pato ne soit repoussée par Gomes (32e). Si Tottenham n'est pas étincelant, il existe tout de même, notamment grâce Van der Vaart sur un coup franc juste au-dessus (31e) ou d'une frappe légèrement contrée (37e), sur un tir d'Assou-Ekotto (45e) ou encore sur cet énorme raté de Crouch qui ne cadre pas une tête à bout portant juste après la reprise (46e). L'engagement et l'intensité ne se traduisent pas vraiment dans la qualité de jeu. Cela n'empêche pas Flamini de placer une reprise (52e) ou Lennon de s'arracher à droite et centrer de nouveau vers Crouch qui cherche trop systématiquement la remise au lieu de tenter sa chance (57e). Cela suffit à calmer les ardeurs d'un public attendu bouillant. Il faut une double opportunité pour Robinho (65e) pour convaincre Redknapp de lancer le revenant et très attendu Gareth Bale dans la bataille (66e) puis Jenas à la place de Pienaar (71e). De son côté, Allegri répond en remplaçant un Jankulovski fatigué et à la peine devant Lennon par Antonini. Cela ne modifie pas la donne d'une rencontre sans réel éclat. Il faut une frappe subite de Pato qui passe juste à côté du but de Gomes pour sortir le public de sa torpeur (77e). Une belle opportunité sans réel lendemain car au fil des minutes, Tottenham a de plus en plus de mal à se porter vers l'avant tandis que Milan tient le ballon et fait tourner comme si l'avantage lui revenait... Les Italiens jettent néanmoins leurs dernières chances dans la bataille mais la frappe puissante de Pato (88e) s'envole tandis qu'un ultime une-deux Robinho-Ibrahimovic permet au Brésilien de placer une dernière tentative qui frôle la transversale de Gomes (90e+1). Un dernier frisson dans le dos de supporters avant le grand frisson. Celui d'une qualification pour les quarts de finale.