Thomson, 3e d'un Vendée Globe "brutal"

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avec AFP , modifié à
VOILE - Le Britannique a expliqué avoir souffert lors du Vendée Globe, qu'il a terminé 3e.

"Il y a un mot pour décrire cette course : brutale." Voilà l'adjectif qu'a choisi d'utiliser le Britannique Alex Thomson pour définir le Vendée Globe, qu'il a achevé mercredi en troisième position, après 80 jours, 19 heures et 23 minutes de mer. Le skipper de Hugo Boss a achevé son tour du monde à deux jours, 17 heures et 7 minutes du vainqueur, François Gabart (Macif) arrivé dimanche aux Sables-d'Olonne.

Un tour du monde en 80 jours

"Terminer cette course et être enfin de retour aux Sables est très émouvant", a convenu Thomson, qui avait été contraint à l'abandon lors de ses deux précédentes participations, en 2004 et 2008. "C’est un moment dont j’ai toujours rêvé, et après dix ans de travail, terminer sur le podium, en 80 jours, est plus que j’aurais pu espérer." Grâce à ce "tour du monde en 80 jours", Thomson fait mieux que le Français Michel Desjoyeaux, vainqueur de l'édition 2008-2009 en 84 jours, 3 heures et 9 minutes. La performance de Thomson est d'autant plus remarquable que le skipper gallois naviguait sur un bateau déjà ancien, un plan Farr de 2007 (ex-BT, ex-Veolia Environnement, ex-Estrella Damm).

Thomson, dont la réputation de dur au mal est bien établie (il avait remporté la première Clipper Round The World Race, le tour du monde en équipage contre les vents dominants, en 1999), a connu de nombreux soucis techniques (hydrogénérateurs notamment). "Si j’avais su avant le départ que j’allais être privée d’énergie à ce point, cela aurait été mon pire cauchemar", a-t-il convenu une fois la ligne d'arrivée franchie. "Je ne pouvais parler à ma femme et à l’équipe qu’une ou deux fois par semaine. Mais j’ai géré le fait d’être isolé beaucoup mieux que je m’y attendais. Pour m’aider à tenir moralement, mon équipe s’est assurée que je reçoive les mails et les messages de soutien."

L'aide à Jean-Pierre Dick

Du soutien, Thomson en a apporté à Jean-Pierre Dick, qui a longtemps tenu la troisième place du podium avant d'être victime d'une avarie. "Venir en aide à Jean-Pierre était une chose normale pour moi", a convenu Thomson mercredi. "Le fait d’avoir passé une journée à côté de lui, ce n’est pas un souci. C’est tout à fait normal entre marins." Le skipper de Virbac-Paprec 3 l'a chaleureusement remercié sur sa messagerie Twitter. "Tu es un grand marin", lui a-t-il écrit en anglais.

Regonflé à bloc par sa performance et par le soutien des amateurs de voile, dont plusieurs centaines étaient encore réunies aux Sables, mercredi, Thomson n'imagine pas ne pas être au départ du prochain Vendée Globe. "Ça fait partie de mon ADN et je pense que ça ne sera pas possible d’imaginer un Vendée Globe sans moi en 2016."