Tarbes bouscule la hiérarchie

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Fabrice VOISIN , modifié à
LFB - Vainqueur de Bourges, Tarbes est sacré champion de France.

LFB - Vainqueur de Bourges, Tarbes est sacré champion de France.Depuis 18 ans, le basket féminin français se résumait au duel entre Valenciennes et Bourges, deux équipes qui ont mis la main sur le titre, à sept reprises pour le club nordiste, à neuf occasions pour les Berruyères. Cette prééminence a pris fin jeudi à Tarbes où le titre de champion de France s'est posé pour la première fois de l'histoire du championnat de France. "Je m'étais dit que je gagnerais des titres à Valenciennes mais le club a disparu. J'aurais pu aller à Bourges mais Pierre Vincent est indélogeable. Ne restait plus que Tarbes", s'en est amusé François Gomez, l'entraîneur des Tarbaises, au micro de Sport+. Arrivé en 2008, l'intéressé quitte la région sur un titre. "Peu de gens gagnent des titres", a-t-il savouré. Un luxe que ses filles sont allés chercher en reversant une équipe de Bourges en perte de vitesse cette saison depuis les départs de Cathy Melain et Céline Dumerc au soir d'un dernier titre. Déjà victorieuses à l'aller des Berruyères dans le Cher (76-73), Tarbaises ont confirmé ce succès jeudi dans leur salle face aux doubles championnes de France en titre (54-40). Malgré un premier quart-temps à se dégoûter du basket, un festival de tirs ratés et de ballons perdus qui s'est soldé par un petit 8-6 en faveur de Bourges, le TGB n'a pas déraillé. Si le deuxième quart-temps n'est pas beaucoup plus prolifique, les Tarbaises ont le mérite de mettre en échec leurs adversaires, lesquelles ont rejoint les vestiaires sur un vilain 8 sur 32 aux tirs et un seul petit point d'avance à la pause (18-19). Elles ne se quittent plus..."Battre l'adversaire sur son terrain, c'est agréable", s'est félicité l'entraîneur tarbais. Car si ses joueuses, dans le sillage d'Isabelle Yacoubou-Dehoui (12 points et 6 rebonds) et de Florence Lepron (20 points), commencent à régler la mire, Emmeline Ndongue et ses coéquipières ne sont pas capables d'inscrire plus de six points dans le troisième quart-temps. "Rien, rien n'est rentrée, à l'intérieur, à l'extérieur, au lancer-franc. On a beau avoir une bonne défense, il faut marquer des paniers", regrettera l'intérieure de l'équipe de France. Distancées à l'entame de la dernière période (38-25), les Berruyères, plombées par une réussite aux abonnées absentes (23%), ne reviendront jamais. Pour la première fois depuis 1993 et le sacre de Challes-les-Eaux, le titre quitte Bourges mais n'atterrit pas à Valenciennes. "Pour mon dernier match ici, c'est magnifique", exultait Yacoubou, arrivée à sept ans à Tarbes et aujourd'hui sur le départ. "Je pense que je me suis péter l'aponévrose ce soir ! Mais c'est le sport, ce n'est pas grave." Pas de quoi l'empêcher de faire la fête toute la nuit. Avant de récupérer pour la finale de la Coupe de France et les retrouvailles attendues le 16 mai prochain entre Tarbes et Bourges.