Suarez lâché par Liverpool ?

Luis Suarez aurait insulté Patrice Evra, le 15 octobre dernier.
Luis Suarez aurait insulté Patrice Evra, le 15 octobre dernier. © REUTERS
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Accusé de racisme par Patrice Evra, Luis Suarez a été condamné à 8 matches de suspension.

Liverpool pourrait bien faire machine arrière dans l'affaire Suarez VS Evra. Le club anglais, qui avait pourtant vivement réagi après la suspension de son attaquant uruguayen Luis Suarez (8 matches) pour insultes racistes contre le Français Patrice Evra, n'est plus sûr de faire appel après la publication d'un dossier "accablant" par la Fédération anglaise samedi.

Suarez a traité Evra de "négro"

L'année ne pouvait pas plus mal démarrer pour Liverpool avec cette histoire qui refait surface. Mais au vu des accusations, les Reds pourraient bien décider de lâcher leur joueur. Pour l'instant, le club a misé sur la prudence : "on a reçu vendredi soir le dossier de la Commission (de discipline) et on va étudier, avec le joueur et nos avocats, le contenu de ces 115 pages. Le club ne fera plus aucun commentaire jusqu'à nouvel ordre", a indiqué dimanche un communiqué des Reds.

Selon la commission, les éléments de l'audition de Suarez étaient "incroyables" en raison de son état de colère au moment des échanges avec Evra, lors d'un match du Championnat d'Angleterre entre Liverpool et Manchester United, le 15 octobre à Anfield. Le rapport révèle en effet que Suarez a traité Evra de "négro" à sept reprises au cours de la rencontre (1-1).

Une défense plutôt faible

Quand Evra lui a demandé pourquoi l'Uruguayen l'avait frappé, Suarez a répondu : "Porque tu eres negro" (parce que tu es un négro). Quand le Français lui a fait remarquer qu'il allait répondre s'il persistait, l'attaquant des Reds aurait répondu : "No hablo con los negros" (Je ne parle pas aux négros).

L'Uruguayen, qui devrait aussi payer une amende de 40.000 livres (47.800 euros), a tenté de se défendre en affirmant que ce terme n'avait pas de caractère raciste chez lui. Pour la commission de discipline, qui avait prononcé la sanction le 20 décembre, "la défense de M. Suarez était irrecevable eu égard à l'importance des faits reprochés".