Stravius: "Je suis champion du monde"

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Propos recueillis par Laurent DUYCK , modifié à
Dauphin de Camille Lacourt l'été dernier à Budapest sur la même distance, Jérémy Stravius est cette fois-ci monté sur la plus haute marche du 100 m dos des Mondiaux de Shanghai... au côté de son compatriote. Le Picard, 23 ans, avait du mal à réaliser mais savourait cette première récompense mondiale en grand bassin qui lui permettra peut-être d'exister derrière le médiatique Marseillais.

Dauphin de Camille Lacourt l'été dernier à Budapest sur la même distance, Jérémy Stravius est cette fois-ci monté sur la plus haute marche du 100 m dos des Mondiaux de Shanghai... au côté de son compatriote. Le Picard, 23 ans, avait du mal à réaliser mais savourait cette première récompense mondiale en grand bassin qui lui permettra peut-être d'exister derrière le médiatique Marseillais. Quelle impression ça fait de partager un titre ? Ce n'est pas un titre partagé, je crois que c'est vraiment deux titres. C'est d'autant plus beau que la France n'en avait jamais eu en équipe masculine, on ne fait pas les choses à moitié. Deux d'un seul coup, c'est difficile à croire. Sur le coup, je me suis dit: "Ce n'est pas possible". C'est une course surprenante, je ne m'attendais pas à gagner. Auriez-vous préféré n'avoir ce titre que pour vous ? A l'arrivée, je suis déçu parce que je sais que je fais une arrivée catastrophique. J'ai tellement donné pendant les trois quarts de la course qu'à la fin, j'ai perdu des plumes. J'aurais pu être un centième devant comme un centième derrière. Au moins là, on est quitte. Je me dis que je suis champion du monde et que personne ne m'a battu. Imaginiez-vous être capable de devenir champion du monde ? Je savais que Camille Lacourt n'était pas très bien dans cette compétition. Mais je n'étais pas favori, être favori, c'est dominer et avoir de la marge. Là, je savais seulement que c'était jouable. Par ce qu'il a montré l'année dernière, il était largement favori. S'il avait fait le même temps qu'aux championnats de France à Strasbourg, il aurait gagné. Mais c'est aussi ça une compétition, il faut être en forme le jour J. Avec Michel Chrétien, mon entraîneur, on a bien bossé pour ça. Quelles seront à votre avis les réactions de votre entourage ? Les gens qui ne me connaissent pas vont être surpris par ce titre. Mais les autres savent tous que je peux faire de grandes choses. Ça fait du bien avec ce titre de sortir de l'ombre de Camille Lacourt. En espérant qu'un jour je le dépasse...