Strasbourg en plein imbroglio

© Maxppp
  • Copié
, modifié à
LIGUE 2 - Le maire de la ville monte au créneau contre les propriétaires du club.

LIGUE 2 - Le maire de la ville monte au créneau contre les propriétaires du club. Le Racing Club de Strasbourg, qui a concédé vendredi soir sa onzième défaite de la saison, à domicile, face à Angers (1-2), se traîne actuellement à la 13e place de Ligue 2, bien loin de ses objectifs initiaux de remontée parmi l'élite. Et si le spectre d'une relégation en National semble désormais écarté - le RCS ne compte cependant que quatre points d'avance sur le premier relégable -, le club n'a pas retrouvé une once de sérénité dans la coulisse. L'actionnaire principal du club, Alain Fontenla, a ainsi indiqué lundi qu'il ne souhaitait plus vendre le club. Cette volte-face a eu le don d'énerver le sénateur-maire de Strasbourg (PS), Roland Ries. La subvention de la ville gelée "Je me pose des questions, je ne sais pas ce qu'ils veulent faire exactement, a expliqué Roland Ries, mardi, dans Europe 1 Foot. Ils me disent qu'ils sont des amoureux du Racing mais je vous avoue que je suis assez sceptique. Je ne connais pas leurs intentions, ils veulent vendre, puis ils ne veulent plus vendre et à nouveau, ils veulent vendre.... Bref, je n'ai plus confiance." Afin de démêler cet imbroglio, Roland Ries a demandé au président de la Ligue, Frédéric Thiriez, de venir à Strasbourg. En attendant, il a "gelé" la subvention de 900 000 euros alloués au club, précisant que le RCS avait une dette de loyers impayés de 680 000 euros. La mairie de Strasbourg est propriétaire du Stade de la Meinau, qui est loué au club. "Aucun propriétaire ne peut se passer d'un accord avec la mairie ou la communauté urbaine", a encore souligné Roland Ries, qui n'a pas caché ses intentions pour le club: "je veux que ce soit des Alsaciens, des investisseurs ou des chefs d'entreprise locaux, qui en prennent la direction." Du côté de la Ligue, on précise que la cellule Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin) a déjà été sollicitée pour se pencher sur la gestion du club. Sur le fond, la LFP semble être en phase avec la mairie. "Le club de Strasbourg fait partie du patrimoine footbalistique de ce pays et la Ligue veut que le club revienne à des mains pérennes, pour que le projet de stade pour l'Euro 2016 puisse être développé. Il est normal que la Ligue ait son mot à dire", explique une source proche de la LFP, citée par l'AFP. La réunion tripartite entre la LFP, les repreneurs et la municipalité pourrait avoir lieu jeudi, toujours selon l'AFP.