Simon, la bonne attitude

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Régis AUMONT , modifié à
Mal embarqué dans son match du premier tour face à Andrey Golubev, Gilles Simon a réussi à se sortir d'une mauvaise passe (3-6, 6-4, 6-3). Satisfait de son état d'esprit, le Niçois s'offre le droit d'affronter Robin Söderling mercredi. Un Suédois déjà qualifié pour le Masters et qui pourrait se plaire sur le revêtement du court de Paris-Bercy.

Mal embarqué dans son match du premier tour face à Andrey Golubev, Gilles Simon a réussi à se sortir d'une mauvaise passe (3-6, 6-4, 6-3). Satisfait de son état d'esprit, le Niçois s'offre le droit d'affronter Robin Söderling mercredi. Un Suédois déjà qualifié pour le Masters et qui pourrait se plaire sur le revêtement du court de Paris-Bercy. Après à peine moins d'une heure de jeu, Gilles Simon ne donnait plus très cher de ses chances de franchir le premier tour à Bercy. Mené 6-3 et 4-2, le Français ne trouvait pas de solution face au jeu à hauts risques d'Andrey Golubev. "Ce n'est pas que je jouais pas bien, précisa le Niçois avant de sortir du court. C'est juste que lui jouait très bien. Il réussissait plein de coups gagnants et franchement je devais juste attendre qu'il connaisse une baisse de régime. Sinon je lui aurais juste dit « félicitations » à la fin." Heureusement pour lui, l'orage kazakh a fini par passer et Simon a pu revenir petit à petit dans la partie. "Je suis surtout content de mon attitude, poursuivait-il. Je n'ai pas lâché et je me suis battu." Demi-finaliste à Valence la semaine passée, l'ancien n°6 mondial, aujourd'hui 43e, a mis le temps pour s'adapter comme il le pouvait à une surface bien plus rapide qu'en Espagne. Breaké très rapidement (3-1), il a très longtemps fait la course derrière dans un scénario qui semblait ne pas pouvoir changer. Bombardé par Golubev, lauréat de son premier titre cette saison à Hambourg, Simon a longtemps paru impuissant. Jusqu'à ce que son adversaire se dérègle au milieu de la deuxième manche. A 3-4, le Français réussissait son premier break en profitant des erreurs adverses. Il refaisait le même coup deux jeux plus tard pour revenir à hauteur et se relancer complètement (6-4). Le Kazakhe avait laissé passer sa chance, et ce ne sont pas ses gestes d'humeur qui allaient lui permettre de reprendre le fil. Patient sans être génial, Simon le poussait à forcer son jeu en remettant inlassablement la balle dans les limites du court. Une stratégie qui finissait par porter ses fruits quand le Niçois plaçait l'ultime coup d'accélérateur pour passer de 2-2 à 5-2 dans la manche décisive. Quelques instants plus tard, un coup droit gagnant le long de la ligne lui offrait une victoire presque inespérée mais ô combien importante en cette fin de saison si cruciale pour les meilleurs tennismen français. Et son prochain rendez-vous, dès demain contre le n°5 mondial Robin Söderling, qui devrait apprécier la rapidité du court, sera un nouveau test probant pour ce prétendant à une place de titulaire en équipe de France de Coupe Davis.