Simon droit dans le mur

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Régis AUMONT , modifié à
Pour son premier huitième de finale à Roland-Garros, Gilles Simon n'a pas pesé bien lourd. Le Niçois, qui passait un très gros test lundi sur le central, a reçu une leçon de Robin Söderling, finaliste des deux dernières éditions. Battu en trois sets (6-2, 6-3, 7-6), "Gilou" n'a jamais trouvé la réponse pour contrer les lourdes frappes du Suédois, qui retrouvera Rafael Nadal dans deux jours...

Pour son premier huitième de finale à Roland-Garros, Gilles Simon n'a pas pesé bien lourd. Le Niçois, qui passait un très gros test lundi sur le central, a reçu une leçon de Robin Söderling, finaliste des deux dernières éditions. Battu en trois sets (6-2, 6-3, 7-6), "Gilou" n'a jamais trouvé la réponse pour contrer les lourdes frappes du Suédois, qui retrouvera Rafael Nadal dans deux jours... Gilles Simon rêvait d'un autre baptême. En deuxième semaine à Roland-Garros pour la première fois de sa carrière, le Français a vécu un calvaire ce lundi sur le court central. La faute à Robin Söderling, finaliste ces deux dernières années à Paris et qui sera donc une nouvelle fois quart-de-finaliste au minimum sur la terre battue de la Porte d'Auteuil. Le Suédois, qui n'a perdu qu'un set depuis le début de la quinzaine - face au jeune Américain Ryan Harrison au premier tour -, a littéralement surclassé le Niçois, comme il l'avait fait à Bercy en fin de saison dernière (6-0, 6-4). Machine à renvoyer habilement la balle, Simon, au sens tactique affirmé, n'a jamais réussi à juguler la puissance de son adversaire. Sans doute espérait-il faire face au joueur irrégulier de ces dernières semaines, quasiment invisible lors des Masters 1000 disputés sur la surface lente. Mais comme touché par la grâce dès lors qu'il foule l'ocre parisienne, Söderling a retrouvé de sa superbe, survolant un match à sens unique pris d'entrée dans le mauvais sens par le Tricolore. Mené 4-0 après à peine un quart d'heure, le protégé de Thierry Tulasne ne s'est jamais remis de son faux départ. Une lueur d'espoir dans le troisième set Il faut dire que Söderling ne lui a guère laissé l'occasion de briller. Bien réglée, la machine à envoyer des parpaings en coup droit a mitraillé son adversaire avec une précision d'orfèvre. Réduit pendant deux sets et demi à faire l'essuie-glace derrière sa ligne de fond de court, Simon a beaucoup couru dans le vide. Dos au mur à 6-2, 6-3, 4-1, il a fait naître un petit espoir dans les coeurs d'un public sonné du Philippe-Chatrier en recollant à 4-4. Bien moins serein soudainement, Söderling donnait même l'impression de ne plus contrôler son sujet. A 6-5 pour le Suédois, Simon écartait même deux balles de match avant de pousser le n°5 mondial au tie-break. Un jeu décisif qui, à l'image de la partie, était bien mieux négocié par le frappeur de Tibro, lequel mettait fin au débat sur sa sixième balle de match (7 points à 5). Pour Simon, ce cru de Roland-Garros, son meilleur donc, doit lui redonner une confiance qui, depuis le début de l'année, le quitte aussi rapidement qu'elle revient. S'il regrettera sans doute sa mauvaise entame, le Français n'a pas terminé son parcours face à n'importe quel joueur et Söderling s'affirme comme un outsider dans la conquête du trophée. Seul joueur à avoir battu Rafael Nadal à Roland-Garros, lors des Internationaux de France 2009, le Scandinave retrouvera l'Espagnol pour une place en demi-finales. Entre temps, le Majorquin avait pris sa revanche l'an dernier en finale. Une belle qui promet une sacrée empoignade.